PARIS - Le président tanzanien Jakata Mrisho Kikwete, reçu lundi par François Hollande à l`Elysée, a apporté son soutien à la France pour son intervention au Mali, estimant qu`elle avait "agi au bon moment" pour contrer l`offensive des groupes islamistes armés dans ce pays.
"Nous tous en Afrique apprécions ce que fait la France, qui a agi au bon moment pour empêcher ces (groupes) d`envahir Bamako", a déclaré M. Mrisho Kikwete à la presse, à l`issue de l`entretien.
"Je soutiens la décision de la France, c`est la bonne décision", a-t-il ajouté, estimant que "le problème du Mali doit amener toute la communauté internationale à intervenir".
Remerciant son homologue tanzanien pour son soutien "politique", "moral",
le président de la République a souligné que "beaucoup de pays africains qui
ne peuvent pas être présents avec des troupes (au Mali) parce qu`ils sont
engagés sur d`autres terrains participeront" à la réunion des donateurs prévue
le 29 janvier à Addis Abeba, en Ethiopie.
Il a rappelé les objectifs de l`opération Serval au Mali. "Notre objectif c`était d`arrêter l`offensive terroriste, c`est fait. C`était de permettre aux Maliens, par leurs forces armées, de reconquérir des villes qui avaient été occupées par des groupes terroristes, c`est en train de se faire".
L`objectif maintenant, "c`est de permettre à la force internationale, la Misma, de prendre le relais pour permettre au Mali de retrouver son intégrité territoriale, et nous savons que ça prendra encore du temps", a ajouté le chef de l`Etat, qui a présidé dans la matinée un nouveau conseil de défense.
Samedi, lors d`un déplacement à Tulle, M. Hollande avait affirmé que l`intervention de la France durerait "le temps nécessaire pour que le terrorisme soit vaincu dans cette partie-là de l`Afrique".