De plus en plus au Mali et plus particulièrement à Bamako, les femmes de ménage ont tout abandonné au profit de la bonne, la « 52 » ou femme de ménage. Ces dernières deviennent du coup la femme à tout faire : cuisine, lessive, nettoyage de la maison, les draps du lit, bref tout.
Elles sont les premières à se lever et les dernières à se coucher. Non seulement le volume de leur travail est lourd, mais aussi certaines patronnes leur rendent la vie invivable avec des injures, des coups de bâton, voire des tortures. Mais cette dame du nom d’Oumou dans un quartier chic de la Commune II du district de Bamako mordra sa main toute sa vie pour avoir tout laissé de ses affaires à sa bonne Bintou. La pilule sera dure à avaler pour beaucoup de dames à la place d’Oumou.
Oumou et Moussa étaient mariés depuis 5 ans. De cette union sont nées deux filles. Au début du mariage, c’est Oumou qui s’occupait bien de son mari. Elle s’occupait des tâches ménagères malgré son travail chargé dans une multinationale. Elle lavait les habits de son mari, faisait le drap le matin et s’occupait bien de lui. Mais il fut un moment, Oumou a montré un autre visage, et selon des sources, elle aurait fait une mauvaise fréquentation. Depuis ce jour, tout a changé de son côté. Moussa n’était plus écouté et tout était laissé à la bonne.
Depuis, c’est elle qui prépare à manger petit-déjeuner, déjeuner et diner, tout est à l’œuvre de la bonne Yayi. Pour faire le lit et même pour laver les caleçons, c’est Yayi qui s’en charge. Moussa avait commencé à décrier les comportements de sa femme. Il s’était plaint à plusieurs reprises, pis il avait une fois convoqué une réunion familiale. Toutes ces tentatives étaient restées vaines car elles n’ont pas pu ramener la bonne dame à la raison. Elle continuait à tout laisser entre les mains de Yayi.
Moussa, par finir a trouvé un moyen efficace, divorcer et épouser sa bonne Yayi. Pour ce faire, il a juste convoqué l’oncle de sa bonne qui a servi de témoin à la mairie. Ce mariage avait toute sa particularité, car en plus de le célébrer à la mairie, il signera la monogamie. Cet acte a fait aujourd’hui le tour de tous les salons feutrés de la Commune II. Comment ce monsieur a pu divorcer de sa femme pour prendre une bonne ? Alors qu’est-ce qui détermine une bonne femme, la classe sociale ou la moralité ? Aujourd’hui, les femmes ont oublié leur rôle premier qui est de veiller sur leurs foyers.
Sorofing Traoré
Source: La Sirène