En mettant 100 millions de F CFA à la disposition de l'armée malienne, le président du Haut conseil des Maliens de l'extérieur (HCME) a indiqué face à la presse le samedi, que chaque Malien doit se sentir comme un soldat au front. Le président du HCME à répondu à l'appel lancé par le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré à tous les Maliens pour contribuer, chacun à sa manière, à l'effort de guerre. Face à la presse, Habib Sylla, qui a remis 100 millions de F CFA au président de la République le vendredi 18 janvier, au nom du HCME, a indiqué qu'il n'est pas le seul à s'exécuter, car avant lui, un autre Malien résidant au Gabon comme lui, Seydou Kane a remis une contribution de 60 millions de F CFA et qu'un autre compatriote de la Côte d'Ivoire lui a emboîté le pas samedi en mettant 100 millions de F CFA dans la cagnotte. Il a invité les Maliens restés au pays surtout nos opérateurs économiques à se joindre à ces efforts.
Le président du HCME a salué l'arrivée des forces françaises sur invitation du président de la République et le courage de nos militaires. «Les militaires Français et ceux d'autres pays africains ont mouillé le maillot pour nous et comment voulez-vous et que nous restions en marge ?« s'est-il interrogé. Selon lui, «chacun de nous doit se sentir soldat au front». Les Maliens de l'extérieur, aux dires de leur président, ont la double casquette d'agent de développement socio économique de leurs pays d'accueil et de leur patrie qui les a vus naître et grandir et où ils ont toute leur attache.
Résident au Gabon depuis plusieurs années, M. Sylla a fait savoir que lui et ses compatriotes sont en phase avec les autorités gabonaises avec à leur tête le président de la République Ali Bongo Ondimba. Il n'a surtout pas caché leur angoisse devant la situation d'occupation que nous vivons. «Quand notre pays était cité en exemple dans le monde en démocratie et stabilité sociale et politique, on en était fiers parmi les autres communautés. Cette fois-ci, nous sommés peinés«, a-t-il fait savoir.
M. Sylla n'a pas clos son point de presse sans rendre un hommage à la France et à la mémoire du chef de bataillon Boiteux mort sur le front à Konna.
