Lors de la rentrée politique 2016 du parti pour la renaissance nationale (PARENA), le samedi 20 février au Palais de la Culture, le leader de cette formation politique de l’opposition malienne, Tiébilé Dramé a dénoncé la lenteur excessive du processus de sortie de la crise du nord. Avant d’appeler le peuple à ne pas « laisser couler le pays ». « Donnons-nous la main, levons tous ensemble pour imposer aux gouvernants actuels un changement de cap dans la résolution de la crise. Pour imposer au président de la République les indispensables concertations nationales sans lesquelles le pays va dans le mur », a-t-il lancé.
Tiébilé Dramé a déploré que « ceux qui sont à la tête du pays n’ont de l’ambition pour le pays. Mais ils sont limités, dépassés, fatigués par les événements ». Il a expliqué que chaque semaine, l’on assiste à des attaques avec son bilan funeste de morts dont le cas de l’un des meilleurs officiers de l’armée.
M. Dramé a regretté la mort du Commandant Niang tu par les récentes attaques à Tombouctou le 5 février. Sans oublier les autres attaques des terroristes et autres jihadistes les jours qui ont suivi à Hombori, à Kidal, à Anderaboucane, etc. et de dénoncer que les gouvernants assistent impuissants à la recrudescence de ces événements malheureux qui endeuillent le pays, les forces armées.
Il assure que les dirigeants n’ont pas de projet pour sortie le pays de la crise. Ils n’ont aucune vision, aucune stratégie pour pacifier le pays. C’est donc au peuple de se lever, de se donner la main et de ne pas laisser notre pays couler. « le président de la République n’a pas de projet pour sortir notre pays de la crise. S’il en a, qu’on nous montre, ne serait-ce que les grandes lignes de ce plan ! »
Et l’opposant de fustiger que le chef de l’Etat n’a pas de projet pour le Mali ; pas de projet pour l’école, pour les jeunes, pour l’aménagement du territoire, pour la politique de l’habitat, etc.
Il a alors plaidé pour que le peuple malien, les leaders politiques, la société civile, les religieux, les chefs de villages et de quartiers se donnent la main pour se lever et imposer aux diriger la tenue d’indispensables concertations nationales ». Des rencontres au cours desquelles, les Maliens s’approprieront le processus de sortie de la crise. Occasion où ils discuteront autour de l’Accord pour la paix, l’amenderont et faciliteront sa mise en œuvre. Il faut , a-t-il insisté, des concertations nationales sur la défense et la sécurité où nos militaires pourront dire ce qu’il faut pour aller résolument à la paix.
Auparavant, le Secrétaire général du PARENA, l’ex-ministre Djiguiba kéita dit PPR, la présidente des femmes du parti, Mme Tamboura Mah Kéita et le président des jeunes du parti, Seydou Cissé ont dénoncé la mauvaise gouvernance, la corruption, la gabegie, les scandales qui ont marqué les deux ans du pouvoir IBK.