Le Comité National du CILSS (ConaCILSS) en collaboration avec la Banque Mondiale a organisé du 17 au 19 février 2016 dans la salle Fodé Kouyaté du Centre International de Conférence de Bamako, un atelier d’information et de formation des spécialistes en communication et suivi-évaluation du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS). La cérémonie d’ouverture présidée par Aïché Coulibaly, présidente du ConaCILSS a eu lieu en présence du Dr Keffing Dabo de l’Institut du Sahel, de Sylvie Nenonene, représentante de la Banque mondiale et de plusieurs autres personnalités.
Le PRAPS est financé par la Banque mondiale avec un montant de 248 millions de dollars, soit environ 214 milliards de FCFA. Le projet est une émanation de la déclaration de Nouakchott, élaborée lors du forum de haut niveau sur le pastoralisme organisé à Nouakchott en octobre 2013, sous l'égide du gouvernement de la Mauritanie, la Banque mondiale, le CILSS et les organisations d'intégration régionale. A terme, le projet devrait permettre à plus de 2 millions de pasteurs et agropasteurs d'accroitre leurs revenus et de renforcer leur résilience face au changement climatique et à l'insécurité alimentaire.
Les travaux de l'atelier d'information et de formation des spécialistes en communication et suivi-évaluation du PRAPS s'articulaient autour de certaines questions. Il s'agit entre autres : comment communiquer pour atteindre les différents publics du PRAPS ? Comment présenter les résultats issus du suivi-évaluation pour une bonne communication sur le pastoralisme au sahel ? Quelle synergie créer entre la communication et le suivi-évaluation pour un PRAPS réussi ?
La rencontre de trois jours a renforcé les capacités des spécialistes en communication et en suivi-évaluation du PRAPS et des structures partenaires. Elle s'attachera aussi à harmoniser la vision, les méthodes et procédures en matière de communication adaptées au pastoralisme et à partager les expériences des pays en matière de communication et de suivi-évaluation. Le Projet régional d'appui au pastoralisme au Sahel regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad, sous la coordination du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS).
Dans son intervention Dr Keffing Dabo a insisté sur le rôle incontournable que les experts et spécialistes en communication et en suivi-évaluation doivent jouer pour l'atteinte de l'objectif global du projet. Avant de dire qu'à la différence des autres activités de communication, celles se rapportant au pastoralisme sont spécifiques vu les caractéristiques des pasteurs et agropasteurs au Sahel. Et il a expliqué que la communication est dans son ensemble un exercice de longue haleine, le plus important étant de cerner son champ d'action.
Quant au suivi-évaluation, dira le Dr Dabo, il contribuera à la collecte, à l'analyse et au traitement des données en information en veillant à leur concordance avec la planification du projet et conduit à un processus efficace de prise de décisions. Le suivi-évaluation met en lumière les résultats du projet et traite de leurs impacts sur les bénéficiaires. La visibilité des changements induits par le projet dépend du recours et de l'implication de la communication.
Les lancements du projet sont effectifs dans certains pays tels que le Sénégal, le Niger, la Mauritanie et le Tchad. Malgré cette disparité indépendante des unités de coordination, Keffing Dabo s'est réjoui que les pays soient déjà à la tâche. Il les a exhortés à faire de la communication et du suivi-évaluation non pas une fin mais plutôt des moyens pour atteindre l'objectif global qui est l'amélioration des conditions de vie de plus de deux millions de pasteurs et d'agropasteurs sahéliens.
Mamadou DOLO