Présent à Gao, vendredi 19 février 2016, le Premier ministre français a haussé le ton contre les attaques terroristes perpétuées au nord du Mali. Il n’a pas manqué l’occasion d’annoncer la volonté de la France de mener une lutte implacable contre le chef malien du groupe Ansar Dine Iyad, Ag Ghali. Une annonce qui intervient au moment où certains hommes politiques suggéraient une négociation avec Iyad pour que revient l’apaisement au nord du Mali.
Fait insolite : à peine après avoir atterri au Mali qu’une attaque a été perpétrée dans une zone située près de Ménaka (Gao) faisant au passage deux morts dans les rangs de l’armée malienne. Le Premier ministre français est plus que jamais décidé à combattre le terrorisme. « Nous sommes en guerre contre un ennemi global », a lancé le Premier ministre français.Avant de poursuivre :« C’est une guerre à mener dans la durée. Ça peut prendre des années. C’est peut-être même l’affaire d’une génération ».
Iyad Ag Ghali dans le collimateur
Alors qu’à Bamako, plusieurs voix, comme celles de Tiebilé Dramé, se prononcent en faveur de négociations avec le chef jihadiste malien Iyad, le Premier ministre français est catégorique : « Iyad Ag Ghali est un ennemi de la paix, c’est la cible numéro 2 de l’opération Barkhane juste derrière la cible Mokhtar Belmokhtar ».
Selon lui, les accords d’Alger commencent enfin à être mis en œuvre avec le début du processus de cantonnement des groupes armés du Nord.
Et Valls d’indiquer : « Nous sommes en guerre contre un ennemi global. C’est une guerre à mener dans la durée. Ça peut prendre des années. C’est peut-être même l’affaire d’une génération. »
Au terme de cette visite au Mali, Manuel Valls, qui dit connaître le président malien depuis de longues années, veut croire qu’Ibrahim Boubacar Keïta est sincère dans sa volonté de faire la paix avec les groupes armés du Nord. Selon lui, cet accord dont il se porte garant est le moyen le plus sûr de parvenir à la paix. Il a exhorté les différents protagonistes à se l’approprier.
Le Premier ministre français pense aussi que malgré les deux attentats de l’an dernier à Bamako, la menace jihadiste recule globalement au Mali.
Agmour