Le vendredi 12 février 2016, Joachim Gauck, Président de la République Fédérale de l’Allemagne, a effectué une visite de travail de 24 h au Mali. Il était accompagné par son épouse Mme Daniela Schadt et une forte délégation. À sa descente d’avion, il a été accueilli par le président de la République du Mali son excellence Ibrahim Boubacar Kéita. Après avoir reçu tous les honneurs dus à son rang, les deux chefs d’État ont pris la parole devant les hommes de médias au palais de Koulouba. A travers ce point de presse, il a été question de soutient en faveurs du Mali dans plusieurs domaines, notamment le domaine sécuritaire. L’envoie de 650 militaires par la République Fédérale de l’Allemagne dans un bref délai a d’ailleurs été promis.
Après une tête à tête très prometteur en faveurs du Mali dans le fabuleux salon Djenné du palais de Koulouba, les deux Présidents ont animée un important point de presse. Prenant la parole le premier, le Chef d’État malien dira que grande est la joie qui l’anime. Et que l’estime qu’il accorde à l’Allemagne est inestimable.
"L’arrivé au Mali de son excellence M. Joachim Gauck nous réconforte beaucoup. Surtout que l’Allemagne est le premier pays à avoir reconnu l’indépendance du Mali et là toujours soutenu. D’ailleurs, nous venons d’avoir la confirmation par le président Joachim que 650 militaires Allemands seront très bientôt parmi nous. En plus, l’Allemagne s’apprête à soutenir notre pays dans plusieurs domaines que mon frère Joachim précisera dans son discours", a déclaré le président Keita avec beaucoup de joie. Et de conclure en disant que le Mali est un grand pays qui vient de très loin.
Pour ce qui le concerne, le chef d’État de l’Allemagne, dira qu’il a été impressionné par l’accueil si chaleureux qui lui a été offert avec sa délégation. "Avec le président Kéita, nous avons parlé de paix, de sécurité, d’amitié, de solidarité mais aussi et surtout de soutien en faveur du Mali", a-t-il laissé entendre. Selon lui, l’accord de paix et de réconciliation durement acquis par le Mali, mérite bien d’être soutenu et consolidé.
"Nous allons procéder à la formation des ressources humaines pour répondre à certaines besoins fondamentales. Nous allons également soutenir le Mali dans le domaine sanitaire, alimentaire, l’attribution d’eau potable…", a-t-il dit. Et d’ajouter qu’au besoin, que son pays a une très grande expérience à mettre à la disposition du Mali par rapport à l’autonomie des différentes régions. Pour le déploiement des 650 éléments promis, le président Joachim dira que cela sera sans doute effectif dans les six mois à venir.
Biographie du président Joachim Gauck
Né le 24 janvier 1940 à Rostock, dans le Mecklembourg, Joachim Gauck est président de la République fédérale d'Allemagne depuis 2012. Pasteur luthérien, il est l'un des meneurs du mouvement d'opposition qui précipita la fin de la République démocratique allemande à la fin des années 1980. Membre du Nouveau forum, dont il est l'un des porte-paroles, il est élu député à la Chambre du peuple au mois de mars 1990, à l'issue des premières élections libres.
Le 4 octobre, au lendemain de la Réunification allemande, il est officiellement nommé commissaire fédéral pour les archives de la Stasi ; il gagne progressivement le respect de l'opinion publique allemande pour avoir dénoncé l'ensemble des crimes commis par cette ancienne police secrète. Son engagement en faveur des droits de l'homme et de la promotion de la démocratie lui vaut une importante reconnaissance internationale, si bien qu'il est l'un des signataires, avec l'ancien président tchèque Václav Havel, de la déclaration de Prague.
Désigné candidat à l'élection présidentielle anticipée de juin 2010 par le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) et l'Alliance 90 / Les Verts, il est cependant battu par Christian Wulff, le candidat des Unions chrétiennes (CDU/CSU) et du Parti libéral-démocrate (FDP), à l'issue du troisième tour d'un scrutin très disputé.
En 2012, après la démission de celui-ci pour des faits présumés de prévarication, Joachim Gauck présente encore sa candidature à la présidence de la République fédérale, cette fois-ci soutenue par la CDU/CSU, le SPD, le FDP et les Verts. À l'issue du premier tour de scrutin, il est élu, le 18 mars, avec un peu plus de 88 % des suffrages exprimés et prête serment cinq jours plus tard devant l'Assemblée fédérale.
Kantao Drissa