Quand on y cherche les coupables de ces scandales, trois noms sonnent de façon unanime à travers le Mali. IBK, Karim et Moussa Mara.
Sur divers dossiers sensibles de la nation. En prime IBK, le patron des patrons, lui, il se trouve au centre de tout. Car le pouvoir l’appartient et à lui de choisir les hommes capables de redresser le Mali, comme on l’entend quotidiennement. Quand son nom est prononcé, la suite ce sont des scandales comme l’avion présidentiel, les équipements de l’armée, la corruption à grande échelle, l’affaire Michel Tomi, le nord du Mali, la gestion familiale du pouvoir et quoi sais-je encore… un tableau sombre qui ne donne qu’un seul amer gout à ceux qui l’on plébiscité pour le bonheur du Mali. Regret !
Le fils, Karim, son entrée en politique ternit l’image du père. Du jamais vu en politique malienne. Et ce dernier, se trouve au cœur d’un mal. Tout acte émanant de sa part est jugé insultant, irrespectueux. Il se mêle de tout. Nomination, marchés d’appel d’offres, d’appels à candidature, achats des espaces valeureux de la capitale… et en dernier un jet privé à son compte.
Ce qui a d’ailleurs frustré les maliens et nombreux sont-ils à se poser la question que deviendra ce jeune homme à la fin du mandat de son père ?
Mara. Il est qualifié d’orgueilleux et se croit un omniscient. Son malheur, c’est sa visite à Kidal. Une visite à deux souvenirs. Une lueur d’espoir quant à son entrée à Kidal et son accueil triomphant à l’aéroport International Modibo Keïta par des Maliens qui le remercient pour leur avoir permis de découvrir la vérité au sujet de Kidal. De deux, les morts qu’il a laissé derrière lui et le coup de massue que cette visite a porté sur l’accord de paix négocié en Alger et signé au Mali en deux étapes.
Il est accusé sur trois fronts. Un, les rebelles qui voient en lui le seul responsable du retour à la violence ; deux la France et la MINUSMA, qu’il a dévié en se rendant à Kidal, le voient comme ennemi ; de trois il est attaqué de façon virulente et par l’opposition malienne et une partie de la population qui exigent même son appel devant la justice afin que la vérité soit sue.
Au regard de ces constats quotidiens, il est bon de voir le Mali au-delà de ces trois hommes. Qu’a fait le peuple dans ce sens ? Il préfère rendre son pouvoir passif et accuser de façon verbale ce que tout peuple sanctionne par des insurrections dont la dernière en date, par exemple, est le cas du Burkina Faso.
Le Mali doit avancer. Nous ne devons pas nous laisser entre les mains de ces hommes rendus invincibles par nous-mêmes. Il faut les mettre sur les rails quant- ils dérapent et penser à l’avenir du Mali. S’ils savaient que ce peuple était capable, ils n’auraient pas dû commettre beaucoup de ‘’bêtises’’. Cela est valable pour tous les politiques maliens.
Qu’on le sache, qu’on l’admet et qu’on le pratique au lieu de se résigner. Car les hommes passeront, et le Mali va toujours demeurer.
Boubacar Yalkoué