Dakar (Sénégal) - La Fédération internationale des ligues des droits de l`Homme (FIDH) appelle l’Union africaine (UA), dont le 20ème Sommet s’est ouvert ce lundi à Addis Abeba, Éthiopie, à faire preuve de vigilance et de fermeté pour que soit garantie l’intégrité physique des populations civiles.
« Dans ce contexte d`accélération des opérations militaires au Mali, le risque que des civils paient le lourd tribut des affrontements est toujours réel. La volonté de neutraliser au plus vite la menace terroriste ne doit pas faire passer la responsabilité de protéger les civils au second plan. Et sur ce point, l`Union africaine a un véritable rôle à jouer » a déclaré Souhayr Belhassen, Présidente de la FIDH, dans un communiqué.
La FIDH appelle à ce que les mécanismes de protection des droits de l`Homme prévus par la Résolution 2085, soient pleinement pris en compte dans les discussions du sommet de l`UA.
« Le conflit au Mali dominera les discussions de ce Sommet de l`Union africaine. Celle-ci devra dès lors peser de tout son poids pour que ces discussions ne fassent pas l`impasse sur la mise en œuvre de mécanismes de protection des droits de l`Homme. Ces garde-fous nécessaires doivent être actionnés dans les plus brefs délais. Il en va de la crédibilité de l`UA dans la gestion de ce conflit » a déclaré Mabassa Fall, Représentant de la FIDH auprès de l`Union africaine.
Près de 2000 soldats sont désormais attendus au Mali, d`ici au 26 janvier, dans le cadre de la MISMA, force sous conduite africaine, mandatée par la Résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations Unies pour aider les autorités nationales à reprendre le contrôle du Nord du pays, toujours aux mains de groupes armés terroristes.
Ce déploiement intervient alors qu`une opération militaire des forces armées maliennes et françaises visant à stopper l`offensive des groupes terroristes vers Bamako et à permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale est quant à elle en cours depuis le 11 janvier dernier.