Promotion de l’emploi des jeunes ruraux : Un projet innovant

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Publié le lundi 22 fevrier 2016 | L’Essor

© aBamako.com par Momo
Signature d’accord de projet entre le MEFPJC et la FAO
Bamako, le 19 février 2016 le Ministre Mahamane Baby a procédé une signature d’accord de projet entre son département et la FAO au siège de son institution

L’initiative est destinée à améliorer l’employabilité des jeunes ruraux en mettant en avant une approche novatrice de formation basée sur « les écoles pratiques d’agriculture et d’apprentissage à la vie »
L’emploi des jeunes, faut-il toujours le rappeler, est une préoccupation majeure dans notre pays. Il ne peut d’ailleurs en être autrement dans un pays à la population très majoritairement jeune. Trouver une réponse viable à cette préoccupation nécessite une conjugaison des efforts à tous les niveaux. Ayant décidé de faire de l’emploi des jeunes une priorité absolue, le gouvernement bénéficie de l’accompagnement précieux des partenaires au développement dans cette démarche.
Parmi ces partenaires, figure le Grand-Duché du Luxembourg qui, à travers l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO), s’est formellement engagé à appuyer notre pays dans le cadre du Programme indicatif de coopération 3 (PIC 3). Cet engagement va se concrétiser par la mise en œuvre d’un projet intitulé « Contribution à l’insertion professionnelle et au renforcement de la résilience des jeunes en milieu rural dans le centre-sud au Mali ».
Le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Mahamane Baby, et la représentante de la FAO au Mali, Mme Fatouma Diama Seid, ont signé vendredi, les documents relatifs à la concrétisation de cette initiative. La cérémonie de signature des documents a eu lieu dans les locaux du ministère.
Une enveloppe de 980 millions de Fcfa est affectée au projet dont la mise en œuvre s’étendra sur 3 ans. Il est destiné à soutenir la mise en œuvre des objectifs du gouvernement en matière d’employabilité des jeunes ruraux en mettant en avant une approche novatrice de formation basée sur les « Juniors Farmer Field Schools-JFFLS » ou encore « Ecoles pratiques d’agriculture et d’apprentissage à la vie pour les jeunes ». L’initiative ambitionne de créer 200 emplois et d’en améliorer 500 autres. Les jeunes des cercles de San (Région de Ségou) et de Yorosso (Région de Sikasso) en sont les principaux bénéficiaires.
« Cette occasion solennelle marque sans doute, le point de départ d’une longue et fructueuse collaboration entre la FAO et le ministère de l’Emploi, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, tant nos préoccupations sont les mêmes sur la question de l’emploi en général et de celui des jeunes ruraux en particulier », a souligné la représentante de la FAO au Mali.
Mme Fatouma Diama Sied a confié que sa joie est « d’autant plus grande que la cérémonie qui consacre cette signature d’accords de projets dédiés à l’emploi des jeunes ruraux se tient au lendemain même du lancement, à New York, le 1er février 2016, de l’Initiative mondiale des Nations unies sur l’emploi décent pour les jeunes, qui comprend, entre autres, un important volet axé sur la promotion des possibilités d’emplois en faveur des jeunes dans l’agriculture et l’économie rurale ».
La représentante de l’organisation onusienne a précisé que cette initiative engageait les parties prenantes à renforcer l’impact des politiques de l’emploi au profit des jeunes et à élargir l’action au niveau du pays en vue d’offrir des emplois décents aux jeunes femmes et hommes. Les actions préconisées dans l’initiative sont « alignées sur les objectifs stratégiques de la FAO visant la réduction de la pauvreté rurale, l’amélioration de l’emploi des jeunes ainsi que le renforcement de la résilience des moyens d’existence des groupes vulnérables », a précisé Mme Fatouma Diama Sied .
Le projet « contribution à l’insertion professionnelle et au renforcement de la résilience des jeunes en milieu rural dans le centre-sud au Mali » marque, de son point de vue, la volonté et la disponibilité de la FAO d’accompagner le Mali dans cet autre défi majeur qu’est l’intégration des jeunes dans l’économie nationale et, en particulier, dans les économies rurales afin de promouvoir la sécurité alimentaire et les moyens d’existence durables.
Aujourd’hui, on estime à 1,2 milliard, le nombre de jeunes dans le monde, soit un peu plus de 14% de la population mondiale. Mais près de 88% de ces jeunes vivent dans les pays en développement. Et cette proportion est appelée à augmenter au cours des prochaines décennies. « C’est pourquoi, a indiqué Fatouma Diama Seid, la FAO œuvre aux cotés des gouvernements en vue d’intégrer la problématique des jeunes dans les politiques et les stratégies nationales ainsi que dans les plans d’investissement agricole nationaux ».
Le ministre Mahamane Baby a précisé que le projet allait aussi soutenir les jeunes femmes et hommes pour l’accès aux marchés, au crédit et à la terre. « Cette démarche est en phase avec la vision de mon département et celle des plus hautes autorités du Mali. Je veux parler de l’émergence d’une génération de jeunes Maliens, créatifs, entreprenants et bâtisseurs de la nation », a-t-il développé, saluant l’approche innovante des « JFFLS », laquelle approche « contribuera à enrichir la panoplie des stratégies et approches dont dispose le Mali pour adresser efficacement la question de la formation et de l’insertion des jeunes ruraux ».

S. TANGARA