La crise du monde malien du football, qui perdurait depuis le 10 janvier 2015, a finalement connu son épilogue la semaine dernière. Les opposants au bureau fédéral, regroupés au sein du Collectif des ligues et clubs majoritaires, ont apposée la dernière signature, Samedi, sur le protocole d’accord de sortie de crise proposé par l’Assemblée nationale – dont la médiation entre les parties débouche ainsi sur un dénouement heureux. En effet, après la journée du mercredi, les protagonistes du litige footballistiques e sont retrouvés le jour suivant autour du bureau de a représentation nationale pour poursuivre les discussions sous la houlette du président de l’Assemblée. Il en résulté un document articulé autour de trois (3) points essentiels que sont la reconnaissance du Comité exécutif dirigé par Boubacar Baba Diarra, la remontée en Première division des 4 clubs (Djoliba AC, COB, CSK, Avenir AC de Tombouctou) descendus avec un accompagnement de l’Etat, puis le retour sur l’élection de la ligue de Bamako. S’y ajoute, en outre, l’organisation d’une Assemblée générale extraordinaire de la fédération pour la levée sans conditions des sanctions infligées aux personnes morales et physiques ainsi que le démarrage du championnat national prévu pour le mois prochain selon le même accord.
Le Collectif des ligues et clubs majoritaires n’a pas voulu s’engager systématiquement sur le document et a préféré suspendre sa signature à une concertation préalable de ses différentes composantes sur certaines réclamations qui les tenaient à cœur : la reprise du tournoi de montée en 1ère division et la levée immédiate des sanctions.
En clair, la préférence des frondeurs allait plutôt au premier protocole d’accord de sortie de crise proposé par la même Assemblée nationale en 8 points. Les composantes de l’opposition estiment que le tournoi de montée en première division a été organisé avec la participation de Lafia club de Bamako (LC BA) et du Stade malien de Sikasso et que par conséquent la compétition doit être rejouée au même titre que l’élection de la ligue de Bamako est reprise.
Après une réunion, vendredi, l’opposition a décidé de signer le protocole. Selon les informations, la reprise de l’élection de la ligue de Bamako aura lieu le 27 février tandis que l’Assemblée générale de la fédération et le démarrage du championnat sont prévu respectivement pour les 5 et 12 mars prochains. Un calendrier d’ores et déjà hypothétique au regard d’un malentendu sur la forme. La lige de Bamako estime, en effet, qu’il ne revient pas à la Fédération de convoquer son élection, tandis que cette dernière soutient le contraire au motif qu’il revient à l’instance supérieur de convoquer l’élection d’une ligue suspendue.
L’essentiel demeure toutefois l’avènement d’un accord pour le plus grand bonheur de millions de jeunes en chômage technique, dont certains n’ont de revenus que dans le football pour entretenir leur famille. En attendant, un rebondissement éventuel de la crise par l’élection de la ligue de Bamako ou par l’Assemblée générale extraordinaire car le fossé est si profond entre les protagonistes qu’il suffit d’une étincelle pour raviver les tensions.
La crise qui a débuté le 10 janvier 2015 a sans doute un vainqueur. Il s’appelle Lafia club de Bamako (LC BA). L’occasion faisant le larron, le club de Sékouba Keïta a eu la chance, grâce à un concours de circonstance, de participer au tournoi de montée et de terminer à la tête de la poule de Sikasso. Quid de l’opinion des internationales du foot sur la crise malienne ? Il s’agit d’une autre paire de manche mais, selon un haut responsable de la fédération, leur posture pourrait être tributaire de la perception qu’elles auront du dénouement. Il ne faut pas par exemple que la partition de la représentation nationale apparaisse comme une immixtion des pouvoirs, une voie imposée de fait aux structures associatives officielles du football malien.