PARIS - Le Quai d'Orsay a justifié lundi l'absence de
représentants français dans l'Est algérien lors de la libération jeudi de
l'ex-otage Alexandre Berceaux par des militaires algériens, en soulignant que
le site de In Amenas, attaqué par des islamistes, n'était pas accessible.
"Le site d'In Amenas n'était pas accessible. Les membres de notre ambassade
à Alger, dès le début de la prise d'otages, ont assuré une liaison permanente
avec les autorités algériennes", a déclaré lundi Philippe Lalliot,
porte-parole du Quai d'Orsay, répondant à des critiques implicites d'Alexandre
Berceaux, ex-otage français sur le site gazier attaqué par des islamistes, et
de ses proches.
"M. Berceaux a été contacté par téléphone par notre ambassade dès sa
libération. Il a été accueilli à son arrivée à Paris par le centre de crise du
ministère des Affaires étrangères", a précisé M. Lalliot.
Dimanche en Meurthe-et-Moselle, dans le village de ses parents, l'ex-otage
a raconté son calvaire de près de 40 heures avant sa libération. A l'aéroport
d'In Amenas, il a été ensuite pris en charge par des soldats américains qui
l'ont transporté par avion jusqu'à une base militaire près de Catane, en
Sicile.
Devant la presse, il a loué le "support énorme" des Américains. "Ils ont
été extraordinaires (...), je ne les remercierai jamais assez".
"Et les services français, les autorités françaises?", l'ont interrogé des
journalistes.
- "Je les ai jamais vus"
- "Vous le regrettez ?"
- "Sans commentaire", a répondu M. Berceaux, avec amertume.
Selon son père, Alain Berceaux, Europe Assistance, assurance de
l'entreprise de catering CIS, a pris le relais des Américains à Catane
(Sicile). "Depuis Catane, il était seul", a regretté Alain Berceaux.
La famille était en relation avec la cellule de crise du Quai d'Orsay
pendant les 40 heures.
cr-lul/far/df