On peut dire qu’il y a eu maldonne lors la visite le week-end dernier du Premier ministre français au Mali au sujet d’Iyad Ag Ghali. Alors que Manuel Valls écartait toute négociation avec le sulfureux jihadiste malien, présenté comme la 2e cible des forces françaises après Belmokhtar, le gouvernement, à travers, le ministre de la Réconciliation nationale, entrevoyait l’ouverture de négociations entre les autorités maliennes et le chef d’Ançar Eddine.
“S’il (Ndlr : Iyad Ag Ghali) veut s’inscrire dans la dynamique de la paix, qu’il fasse un communiqué”, a déclaré Zahabi. En privé, des ministres, qui murmuraient à l’écoute de la déclaration du chef de gouvernement français, jurent la main sur le cœur que la France n’a jamais voulu neutraliser celui qui est aujourd’hui le principal obstacle à la paix au Mali et qui serait en contact avec les services secret de l’Hexagone. Certaines sources soutiennent qu’il a séjourné en 2014 à Paris.
Il va sans dire que la confiance entre acteurs maliens et français est loin d’être de retour malgré les discours. Ce qui met encore une fois l’eau au moulin de ceux qui soutiennent que la France a bel et bien un agenda caché pour le Nord du Mali : en disant ce qu’elle ne fait pas et en faisant ce qu’elle ne dit pas.
DAK