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Mali: soldats français et maliens entrent à Diabali et Douentza, traquent les islamistes
Publié le lundi 21 janvier 2013  |  AFP


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© Autre presse par EMA
les forces maliennes (FAMA) appuyées par les soldats français de l’opération Serval
Le 21 janvier 2013, les forces maliennes (FAMA) appuyées par les soldats français de l’opération Serval ont repris aux terroristes les villes de Diabaly et de Duentza. Cette conquête permet désormais, en complément du dispositif en place aux alentours des villes de Mopti et de Sévaré depuis le 19 janvier 2012, de couvrir l’accès vers la capitale malienne et d’empêcher les groupes terroristes de menacer le Sud du Mali.


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DIABALI (Mali) - L`armée française et les soldats
maliens sont entrés lundi à Diabali et à Douentza, deux villes qui étaient
sous le contrôle des islamistes, poursuivant leur traque des combattants liés
à Al-Qaïda qui occupent une grande partie du Mali.

Rompant avec la quasi-unanimité de la communauté internationale qui
prévalait jusque-là, le président égyptien Mohamed Morsi s`est prononcé lundi
contre l`intervention au Mali.

"Toute intervention doit être pacifique. Nous n`acceptons en aucun cas
l`intervention militaire au Mali (...) qui est de nature à alimenter le
conflit dans la région", a dit M. Morsi, issu des Frères musulmans.

Et à Alger, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a assuré que l`Algérie
"n`enverra aucun soldat au Mali", mais continuera à protéger ses frontières,
lors d`une conférence de presse consacrée à la prise d`otages sur un site
gazier dans le Sahara algérien par un groupe proche d`Al-Qaïda disant agir en
représailles à l`intervention militaire française au Mali.

"La position de l`Algérie est claire: l`intégrité du Mali doit être
préservée. On ne peut pas accepter un +Sahelistan+ demain à la frontière
algérienne", a-t-il ajouté.

Sur le terrain, les 2.150 soldats français de l`opération Serval déjà
présents au Mali progressent vers le Nord au côté des troupes maliennes.
Une colonne d`une trentaine de véhicules blindés dans laquelle se
trouvaient quelque 200 soldats maliens et français est entrée à Diabali, à 400
km au nord de Bamako, sans rencontrer de résistance, selon un journaliste de
l`AFP qui les accompagnait.

Drapeau français, applaudissements et cris de "Vive la France": la
population a salué l`arrivée des soldats, tout juste une semaine après la
chute de la ville aux mains des islamistes armés, pilonnés par l`aviation
française.

"Ca me plaît beaucoup", témoigne Mohamed Suribuhari, commerçant, ajoutant:
"On était menacé par les jihadistes, on a passé longtemps sans sortir. Mais
après les bombardements, ils ont pris la tangente, le dernier convoi a quitté
vendredi soir".

Autour de lui, de nombreux habitants brandissaient leurs téléphones
portables pour prendre en photo les "libérateurs". Soldats français et maliens
avançaient avec prudence, craignant la présence de mines ou de pièges,
recherchant caches d`armes et stocks de munitions.

A Paris, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a aussi
annoncé la prise de Douentza, à 800 km au nord-est de Bamako.

"Cette avancée de l`armée malienne vers les villes tenues par leurs ennemis
constitue une réussite militaire certaine pour le gouvernement de Bamako et
pour les forces françaises, intervenant en soutien dans ces opérations",
a-t-il déclaré dans un communiqué.

Repli des islamistes vers Kidal

Douentza, qui se trouve à environ 100 km de Konna (centre), reprise le 17
janvier par l`armée malienne aux islamistes, était tombée sans combats le 1er
septembre 2012 aux mains du Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de
l`Ouest (Mujao).

Elle se trouve sur une route stratégique d`où peuvent être menées des
opérations vers les grandes villes du Nord, Tombouctou, Gao et Kidal, prises
fin mars 2012 par les groupes jihadistes, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi), qui ont mis en déroute l`armée malienne.

Plusieurs sources ont fait état d`un repli des islamistes pays vers Kidal
(extrême nord-est), à 1.500 km de Bamako, près de la frontière algérienne.
Kidal avait été la première ville du Nord conquise par les rebelles touareg et
les islamistes, qui en avaient ensuite évincé leurs anciens alliés.

De nouveaux pays ont répondu aux demandes d`aide logistique et financière
de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) pour le
déploiement de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali), qui à
terme, sera composée de quelque 6.000 soldats africains.

Le président de la Commission de la Cédéao, Désiré Kadré Ouédraogo, a
appelé la communauté internationale à "se mobiliser" pour boucler le
financement de la Misma, qu`il estime à "environ 500 millions de dollars" (375
millions d`euros).

Quelque 2.000 soldats de la Misma doivent être déployés d`ici au 26
janvier, mais jusqu`à présent, moins de 200 sont arrivés à Bamako.

Le président tchadien Idriss Deby Itno a rencontré dimanche le premier
contingent de 200 soldats tchadiens, sur 2.000 promis, stationnés sur une base
militaire à Niamey (Niger) avant qu`ils n`aillent au Mali, sans doute vers Gao.

Les Tchadiens, aguerris et rompus au combat dans le désert, devraient
apporter une forte plus-value à la Misma.

Pour sa part, l`Union européenne, discrète jusqu`à présent, a proposé lundi
d`organiser une réunion internationale sur le Mali le 5 février à Bruxelles,
avec la participation de l`Union africaine, de la Cédéao et de l`ONU.

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