Bamako, la capitale malienne, abritera du 25 au 28 février le festival International Soninké (FISO). Cette quatrième édition, selon les organisateurs, sera un tremplin pour cirer et mettre en selle des valeurs soninkés qui sont en déperdition. Elle sera, aussi, un espace pour interroger les mécanismes de réconciliation dans l’histoire des soninkés afin de dégager des pistes de solution pour réconcilier les Maliens.
Apres trois éditions réussies (2011-2012 à Kayes, 2014 en Mauritanie), le festival international soninké pose ses valises sur les berges du fleuve du Niger. Un millier de festivaliers sont, en effet, attendus à Bamako, plus précisément au Stade Modibo Keïta de Bamako. Selon Mamadou Hamet Cissé, le président du comité de pilotage du festival, tout est presque fin prêt pour accueillir les festivaliers qui viendront en plus du Mali, de la Gambie, de la Mauritanie, de la Côte d’Ivoire, des Etats-Unis, de la France….
L’événement vise les objectifs suivants : cirer des valeurs soninkés qui sont en déperdition, et dépoussiérer les mécanismes de réconciliation dans l’histoire des soninkés afin d’y trouver les ressorts nécessaires pour une définitive paix au Mali. Des conférences débats, des défilés de mode, des parades des chevaux, des expositions d’objets d’art soninké et des démonstrations culinaires vont meubler ce grand rendez vous du monde soninké.
« Il faut aller au-delà de l’aspect festif. La quintessence de ce festival reste la culture. Il faut revaloriser la culture soninké et corriger l’image négative que les gens ont de notre culture », explique Mamadou Hamet Cissé. Il s’agit, selon lui, de partager les traits caractéristiques des soninkés qui peuvent être des sources d’inspirations pour le monde entier. « Partout dans le monde, la culture est un moyen de développement. Les soninkés sont connus pour leur sens du partage. Nous allons revisiter, ensemble, ces valeurs qui ont fait la magnificence du monde soninké », déclare le président du comité d’organisation du festival.
Les conférences porteront sur la culture soninké. Les organisateurs prévoient des thematiques sur : l’histoire du Ouagadou, la place de l’indigo, du cheval dans la culture soninké, l’émigration, la combativité que les soninkés ont transmis aux autres…
Et pour réconcilier les Maliens, selon les organisateurs du festival, un accent particulier sera mis sur les modes de règlements de conflits dans l’histoire des soninkés. « La réconciliation trouve un terrain de prédilection au Mali. Il y avait des mécanismes de réconciliation dans l’histoire soninké. Nous pouvons tirer des enseignements de ce passé glorieux afin de réconcilier tous les fils du Mali », estime Mamadou Hamet Cissé, le président du comité de pilotage du festival.
Madiassa Kaba Diakité