Les pressions et les menaces en tous genres à l’endroit des groupes favorables à l’unité du Mali et la léthargie de la Minusma dans la lutte contre le terrorisme et l’ambiguïté de la France dans le dossier ont fini par convaincre le GPM à demander l’implication de la Russie dans la crise malienne.
C’est une initiative citoyenne qui vient d’être lancée. Il s’agit du Groupe des patriotes du Mali (GPM) dont la devise est : unité, souveraineté et tolérance. A la faveur d’une conférence de presse, ses responsables, Fodé Sidibé, Mamadou Coulibaly et Mohamed Touré entendaient développer l’esprit de patriotisme dans notre pays.
L’idée est claire : le GPM se bat pour, dit-il, sauver le Mali, comme le stipule la Constitution. Selon le GPM, il est impératif de travailler pour le retour à la paix et de favoriser le redéploiement de l’administration dans le Nord. Le président du GPM, Fodé Sidibé, rappelle la bravoure de nos dignes devanciers à l’image de Modibo Kéita.
C’est pourquoi, explique-t-il, il est temps de tendre la main aux anciens alliés qui ont été francs dans la collaboration. “Les Maliens doivent être ensemble pour parler d’une même voix au sujet des questions de la nation malienne. Notre culture n’est pas faite de peur et de fuites en avant. Retournons à nos valeurs d’honneur et bravoure. La guerre, ce sont les hommes et les matériels aussi”, lance-t-il.
Pour Pr. Abdoulaye Niang, la Minusma n’est pas la mission appropriée pour nous, sauf s’ils sont dans l’ambiguïté, d’attendre qu’il ait un problème entre l’Azawad et le Mali et de devenir une force de interposition.
Dans ce cadre, il faut d’ores et déjà demander à la Russie et d’autres membres influents du Conseil de sécurité d’extirper la France du Mali. Pis, estime Niang, il n’est question de respecter cette clause de principe d’acquisition du territoire malien par une première nation chrétienne qui est la France. Il privilégie plutôt de voir qu’il y a une crise globale sécuritaire et qui implique le renouveau du partenariat mondial pour le développement.
Sur cette doléance, fait remarquer Abdoulaye Niang, “la Russie est prête à donner des armes mais la défense militaire tout court ne marche plus depuis l’échec des Américains et de l’Otan en Irak et Afghanistan et Libye”.
La déclaration faite au cours de cette conférence appelle les maliens à une pétition pour demander l’implication directe cde la Russie dans le dossier de la crise de notre pays.
A. M. C.