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Éradication des violences basées sur le genre : La maitrise de l’arsenal juridique
Publié le mercredi 24 fevrier 2016  |  L’Essor
Atelier
© aBamako.com par FS
Atelier de formation des magistrats et auxiliaires de justice sur les Violences Basées sur le Genre (VBG)
L`hôtel Salam a abrité le 23 Février 2016, la cérémonie d`ouverture de l`Atelier de formation des magistrats et auxiliaires de justice sur les Violences Basées sur le Genre (VBG).




Les acteurs de la justice doivent connaitre le phénomène des VBG et les textes destinés à sanctionner sévèrement les auteurs et à soutenir les victimes
Les violences basées sur le genre (VBG) sont liées aux rôles socialement attribués aux hommes, aux femmes, aux filles et aux garçons. Elles constituent une violation de la frange la plus importante de la population, à savoir les femmes et les filles. Elles sont multiformes et existent partout dans le monde, affectent tous les stades du cycle de vie et produisent des conséquences négatives multiples. Ces violences interviennent aussi bien en période de paix qu’en période de conflit. La vulnérabilité des femmes existant déjà en temps de paix est cependant accentuée en période de conflit.

Il ressort néanmoins que la mise en œuvre effective des droits des femmes ne dépend pas uniquement de ces femmes elles-mêmes, ni des activités des organisations non gouvernementales, mais surtout de l’intervention des magistrats et auxiliaires de justice chargés de l’application des lois et du règlement formel des conflits. Il est par conséquent important de renforcer les capacités des animateurs du pouvoir judicaire. C’est dans ce cadre que le Programme de promotion des droits de l’homme (PDH) et ONU-Femmes organisent un atelier pour renforcer les compétences et les capacités des acteurs de la justice à mieux appréhender le phénomène des VBG et leur permettre de s’approprier des textes en la matière en vue de sanctionner sévèrement les auteurs et de soutenir les victimes.

Prévu pour trois jours, l’atelier a débuté hier à l’hôtel Salam sous la présidence du ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Mme Sanogo Aminata Mallé. C’était en présence du directeur pays adjoint, directeur du programme du bureau pays du PNUD Mali, Justin Singbo Viwanou, de l’ambassadeur d’Espagne au Mali, José Maria Matres Manso, et du représentant résident d’ONU-Femmes au Mali, Maxime Houinato.
Notre pays a enregistré en 2015, dans le cadre du système de gestion des informations sur les VBG, 1284 cas dont 292 cas de déni de ressources et d’opportunités, 288 cas d’agression physique, 234 cas de violence psychologique, 223 cas de viol et 192 cas de mariage forcé. Pour la même année, 3 cas d’assassinat ont été enregistrés. 370 incidents de VBG ont été perpétrés dans un contexte conjugal : 168 incidents comme abus sexuels sur les enfants, 154 incidents de mariage précoce, 38 incidents d’exploitation sexuelle et 18 incidents d’esclavage sexuel.
Ces données fournies par le représentant résident d’ONU-Femmes au Mali démontrent l’importance de la présente session. Pour Maxime Houinato, les professionnels du droit et les auxiliaires de justice sont des acteurs privilégiés dans le cadre de la prévention et de la prise en charge des survivantes. Ils sont des acteurs incontournables dans la lutte contre l’impunité. Il est donc important, juge-t-il, qu’ils soient munis d’outils et de formation nécessaire pour assurer une bonne prise en charge.
« Cette formation vous permettra de dégager et standardiser les démarches que doivent effectuer les survivantes, afin qu’elles soient mises dans leurs droits. Elle va aussi permettre de donner les capacités nécessaires pour appuyer et faciliter l’accès des survivantes aux informations qui leurs sont nécessaires pour qu’elles puissent mieux défendre leurs droits », explique-t-il. Maxime Houinato précise qu’il s’agit surtout pour ces acteurs de mesurer leurs rôle et responsabilité dans le cadre de la protection des femmes.
Pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes, notre pays s’est doté d’un cadre juridique adéquat, a rappelé le ministre de la Justice. Mais l’un des défis majeurs reste l’application effective des textes relatifs à la lutte contres ces violences, a reconnu Mme Sanogo Aminata Mallé. Le gouvernement, conformément aux orientations des plus hautes autorités, poursuivra la lutte contre les atteintes aux droits de l’homme en particulier et les violences faites aux femmes et aux filles, a-t-elle assuré.
Mme Sanogo Aminata Mallé a promis que son ministère jouera sa partition dans la promotion et la protection des droits des femmes et des filles, à côté du département de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille. « Les violations graves des droits de l’homme consécutives à la crise ne resteront pas impunies », affirme-t-elle en espérant que la session permette de dégager les meilleures stratégies de prise en charge des violences basées sur le genre.

F. NAPHO
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