ALGER - L'Algérie "n'enverra aucun soldat au Mali" et veille à protéger ses frontières, a déclaré lundi à Alger le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal.
"Nous continuerons à défendre nos frontières. Nous n'enverrons aucun soldat au Mali", a dit M. Sellal lors d'une conférence de presse consacrée à la prise d'otage sur un site gazier dans le Sahara algérien par un groupe proche d'Al-Qaïda disant agir en représailles à l'intervention militaire française au Mali.
"La position de l'Algérie est claire: l'intégrité du Mali doit être préservée. On ne peut pas accepter un +Sahelistan+ demain à la frontière algérienne", a-t-il ajouté.
Trente-sept étrangers et un Algérien ont été tués, lors de l'attaque et la prise d'otages menées par un commando de 32 islamistes venus du Mali sur le site gazier d'In Amenas dans le sud du sud-est de l'Algérie, avait indiqué M. Sellal.
Selon M. Sellal, le commando islamiste est venu du nord du Mali, "d'où il est parti il y a près deux mois", soit bien avant le début de l'intervention militaire française dans ce pays.
"Onze Tunisiens, trois Algériens, un Mauritanien, deux Nigériens (l'un d'eux désigné sous le opérant sur le site), deux Canadiens, des Egyptiens et des Maliens" composaient le groupe de 32 hommes, dont 29 ont été tués et trois arrêtés, selon le Premier ministre.