Rentrée littéraire 2016 : Goûteux bouillon de culture à Bamako

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Publié le mercredi 24 fevrier 2016 | L’Essor

La 6è édition de la Rentrée littéraire du Mali qui s’est ouverte hier, s’étirera jusqu’au 26 février sur le thème général : « Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde ». Cette citation est du pape de la non-violence, le leader indien Mahatma Gandhi.
Il faut dire que depuis lundi, le ton des activités a été donné à travers des conférences animées par des auteurs maliens sur leurs ouvrages dans les établissements scolaires et universitaires. Dans l’après-midi, une conférence-débat a eu lieu à l’Institut français en hommage à Seydou Badian Kouyaté. La rencontre a réuni de nombreux intellectuels maliens et étrangers qui ont souligné l’immense talent de l’écrivain et confirmé que son célèbre roman « Sous l’orage » était devenu un classique de la littéraire africaine. La journée de lundi a été aussi marquée par un atelier d’écriture, une projection de films, des cafés littéraires et des séances de dédicace.
La Rentrée littéraire de cette année regroupe une belle brochette d’intellectuels et de nombreux amateurs de la littérature, tous mobilisés par animer diverses activités. Le co-directeur de la Rentrée littéraire, Amadou Aya, situe la manifestation dans la mouvance de la recherche de solutions à la crise que notre pays traverse depuis 2012. Il admet que le livre ne peut pas apporter de solutions immédiates, mais la production littéraire témoigne de la vitalité de la vie sociale du pays malgré le contexte de crise. Cette crise inspire des écrivains qui peuvent proposer des pistes de réflexion pour en sortir.
Parmi les sites retenus pour les activités, figurent le Musée national, la galerie La Médina, le Bla Bla de l’Hippodrome, l’Institut français, la Bibliothèque nationale du Mali, le Conservatoire des arts, métiers et multimédia Balla Fasséké, l’espace culturel La Gare et les Universités, lycées et collèges partenaires.
Il faut dire que le programme des activités est très riche. Ainsi aujourd’hui, un atelier de lecture à haute voix est prévu à l’Institut français. La galerie La Medina abritera un atelier d’écriture. A l’École normale supérieure de Bamako, une table-ronde rendra hommage à Chinua Achebé. Dans les différentes universités de la capitale, des rencontres littéraires sont programmées sur des thèmes comme « Le théâtre est-il une entrave ou une aile de l’imagination ? », « Femmes, un combat global pour les libertés, la paix et la démocratie », « Dialogues interculturels et crise du contrat social ». L’Université des lettres et sciences humaines de Bamako (ULSHB), l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako et l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako (USSGB) abriteront des conférences débats. Quant à l’Institut universitaire de technologie (IUT/ULSHB), il accueillera l’atelier sur les écritures africaines à l’ère du numérique.
Un autre atelier, celui-là sur l’écriture du documentaire, aura lieu au Conservatoire des arts et métiers multimédia. Une table ronde débattra du thème : « Jeunes entre mobilisation et création » à La Gare tandis qu’un battle rap confrontera l’Algérien Diaz, notre compatriote Master Soumi et le Burkinabé Smokey.
La Bibliothèque nationale abritera une table-ronde professionnelle sur le thème : « Politique du livre et promotion de la lecture ». Des tables rondes sont programmées aussi à l’Institut français. Parmi les thèmes retenus, on peut citer : « Politiser, c’est inventer des âmes (A. Césaire) », « Jeunes et politique », « Sony Labou Tansi, une autre vie, 20 ans après ».
La clôture de cette 6è Rentrée littéraire prévue à l’Institut français par une soirée de gala, sera marquée par la remise des prix littéraires et un concert animé par Walid & Massine Bouchakour et Bassékou Kouyaté.

A. D. SISSOKO