Le Premier ministre, Modibo KEÏTA, a présidé, le vendredi dernier, l’ouverture de la 21è session du Conseil des ministres de la CIPRES (Conférence internationale de la prévoyance sociale) à l’hôtel Radisson Blu de Bamako. A la fin des travaux, le Gabon a passé le témoin au Mali qui assure désormais le secrétariat permanent de l’organisation.
Lors de cette 21è session, il s’agissait pour les délégations venues des 15 Etats membres de l’organisation de mesurer le chemin parcourus depuis le dernier conseil des ministres, le 20 février 2014 à Libreville (Gabon) et de fixer les orientations nouvelles nécessaires devant permettre à la Conférence de poursuivre avec efficience ses missions au profit des populations des pays membres de la CIPRES.
De même, les travaux de cette session ont été l’occasion pour les ministres en charge de la solidarité de faire l’examen et l’adoption du plan d’action et de budget 2016. La famille de la CIPRES s’est agrandie à partir de cette 21è session avec l’adhésion du Madagascar et l’affiliation de la CPPF (Caisse de pensions des prestations familiales) du Gabon ainsi que la CMSS (Caisse malienne de sécurité sociale), du Mali.
Le ministre de la Solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord, Hamadoun KONATE, a remercié les membres de la conférence pour la confiance gardée à notre pays malgré l’attentat odieux perpétré le 20 novembre 2015 contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako.
La CIPRES est devenue un outil de consolidation de nos dispositifs nationaux de protection sociale. De sa création, en septembre 1993 à Abidjan, à nos, la CIPRES a joué son rôle d’organisme intergouvernemental d’harmonisation des législations de prévoyance social des Etats membres, d’appui et de contrôle des caisses, d’amélioration des techniques d’administration et de gestion des caisses.
La constance dans l’effort de ces outils d’intégration sociale de conseil d’orientation et de gestion de nos institutions de prévoyance sociales lui value une notoriété reconnu au international. «Etre affilié à la CIPRES est désormais un label de qualité et de performance pour les institution de prévoyance sociale de ses pays membres », a dit le ministre KONATE.
En matière de prévoyance sociale dans notre pays, il a rappelé que le gouvernement a mise en place un dispositif institutions comme l’INPS, la CMSS, l’ANAM, la CANAM. Le volet le plus important en couverture de ce dispositif national de protection sociale est assurément celui de l’Assurance maladie obligatoire(AMO).
Dans son intervention, le secrétaire exécutif sortant de la CIPRES, Innocent MAKOUMBOU, ministre gabonais en charge de la Solidarité, a exprimé la solidarité et le soutien de tous les pays membres de la CIPRES à notre pays en proie aux attaques djihadistes depuis la crise de 2012.
Il a souhaité que notre pays recouvre très rapidement la paix. Car, sans paix sociale, il est difficile d’assurer une couverture sociale dans un pays, a-t-il dit.
Le faible de taux de couverture sociale des populations, l’amélioration de la qualité des prestations offertes aux adhérents sont les deux défis majeurs auxquels font face les pays de la CIPRES.
L’année 2015 a été marquée par le démarrage de nouvelle structures issues de la révision des textes base de l’organisation. Cependant, il a déploré la situation des arriérés de payement des cotisations des Etats membres. Il a invité les retardateurs, notamment Guinée Equatoriale et des Iles Comores, à s’acquitter de leur cotisation dans les délais statutaires. Après l’adoption des textes révisés de la CIPRES, le 14 juin 2014 à Abidjan (Côte d’Ivoire), 13 Etats sur les 15 au total ont signé le document. Cependant, il a déploré à ce niveau le manque de ratification de ce traité révisé par les Etats signataires en vue d’une meilleure harmonisation avec les procédures internes. Il a invité tous les pays membres à s’impliquer dans la mise en œuvre de ces différents actes. Dans les perspectives, il s’agit de construire aussi le siège de l’institution au Togo.
A noter que les pays membres de la CIPRES sont : le Mali, la Côte d’Ivoire, le Burkina-Faso, le Congo Brazzaville, le Cameroun, le Bénin, le Togo, le Sénégal, la Centre-Afrique, le Tchad, le Niger, le Togo, l’Union des Comores, le Gabon, Guinée-Equatoriale, et tout dernièrement Madagascar, etc.
Par Abdoulaye OUATTARA