Pour l’initiateur de l’évènement, Amadou Maïga, la main tendue consiste à consolider ce qui est déjà fait, soutenir l’Etat qui va d’échelle en échelle pour la stabilisation du pays. Différents appels ont été lancés, samedi dernier, au Centre international de conférence de Bamako pour se donner la main afin d’aller vers la paix.
Après les mots de bienvenue, une projection de film qui retrace la cérémonie de signature de l’accord, a eu lieu. Dans cette vidéo, on entend le ministre de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed faire des déclarations prémonitoires : « le plus dur reste à faire, c’est la mise en œuvre de l’accord ». Nina Oualett Intallou, marraine de l’évènement, affirme que l’accord est inclusif et trouve une solution juste et équitable pour la paix et la réconciliation. Le but visé, la paix, a-t-elle dit, est inévitable, même si on retarde l’échéance.
Le parrain, Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique, a soutenu que nous sommes des frères et le Mali va réussir sa paix. Il a ajouté : « je crois en celui qui a les destinées du pays, parce que c’est un homme de parole, un homme d’honneur, c’est pourquoi je continue à le soutenir. C’est un homme, il peut faire des erreurs et notre devoir est de lui dire non quand il fait des erreurs. »Le député Bajan Ag Hamatou a fait savoir que, malgré la signature de l’accord, il continue d’y avoir des morts gratuites. Il n’a pas mâché ses mots. Il a rappelé que sa famille a été massacrée pour sauver le Mali. Aujourd’hui, a-t-il dit, nous devons nous lever pour respecter nos engagements. Il a ajouté que les députés et les chefs traditionnels sont pour la paix.
Le représentant de la CMA et de la Plateforme, Ibrahim Ag Assaleh, a indiqué que la CMA et la Plateforme sont confrontés aux terroristes qui sont les assassins. Il faut, a-t-il dit, que le Mali mobilise sa force pour combattre le terrorisme. Il est temps, a-t-il ajouté, de se tendre la main. Ensuite, les griots, à travers le RECOTRADE, ont lancé leur appel à la paix.
Le ministre de la Réconciliation nationale a fait observer qu’il faut que le camp de la paix, à savoir, le gouvernement, les mouvements armés et la communauté internationale, se donne la main pour combattre le camp des ennemis de la paix. Il a toutefois indiqué que la main tendue, c’est aussi la main au travail. Il faut transformer le conflit en dynamique de développement, a-t-il ajouté. Propos réitérés par la Première dame, Mme Kéita Aminata Maïga :» « il faut qu’on se donne la main, qu’on travaille, qu’on sensibilise autour de nous, qu’on aime le Mali, parce que nous avons tous le même sang »
B.D.