C’est un processus d’évolution qui peut aller dans le sens de l’émergence. La notion de chaos, je la conteste. Pour décrire ce qui se passe actuellement, plus particulièrement, dans l’espace saharo-sahélien, c’est la notion de déstabilisation. Ce n’est pas la même chose que celle du chaos. S’il y a encore une déstabilisation, ça veut dire qu’il y a des capacités politiques et économiques de contrecarrer la déstabilisation, d’une part et d’autre part, ça renvoie à la possibilité d’émergence. Ensuite, se pose les conditions d’émergence des sociétés africaines. A cet égard, je pense que l’émergence ne peut se faire sans une collaboration étroite avec une société civile qui est en voie de construction.
Moustaph Dicko, ancien ministre
C’est le destin de l’Afrique. Nous sommes dans le chaos, on tend vers l’émergence, nos efforts doivent tous être orientés vers cela, vers la sortie du chaos. Véritablement, on est plus proche de la sortie du chaos que de l’émergence. L’émergence est un souhait, un souhait ardent, mais il faut qu’on bouscule le chaos, qu’on lutte contre le chaos, qu’on se sorte du chaos, qu’on sache qu’on est plus proche du chaos, de la sortie donc du chaos que de l’émergence. Les efforts sont énormes à fournir. Je pense qu’on doit accorder beaucoup d’importance à ce thème, en se disant que l’effort à faire, c’est de sortir du chaos.
Ibrahim Bocar Bâ, Commissaire à la CEDEAO
Je pense qu’il ne faut pas parler de chaos. En réalité, il y a beaucoup de bonnes nouvelles, de bonnes évolutions. Je suis à la CEDEAO. Nous avons quinze pays et nous avons organisé des élections. Donc, politiquement les choses se sont très bien passées. De très bonnes élections, d’abord au Mali, en Guinée Bissau, ensuite, en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Nigéria et au Togo. L’Afrique a un taux de croissance respectable, de l’ordre de 6 %. C’est vrai qu’il y a beaucoup de défis, mais il faut y faire face. L’émergence est belle et bien possible, peut-être pas aux dates indiquées, parce que le délai parait trop rapproché, mais je suis optimiste. Cette réunion nous permettra de lister les défis auxquels il faut faire face et de s’engager résolument. Une fois qu’il y a la volonté politique, l’Etat de droit, les choses vont aller dans la bonne direction.
Mahamadou Djéri Maïga, CMA
La CMA et la Plateforme sont ensemble. Cela veut dire la paix, la réconciliation, c’est le Mali nouveau. Ça a toujours été comme ça depuis un moment. Aujourd’hui, si le gouvernement était là, si c’était bien organisé, le gouvernement aurait pu parler au nom de nous tous.
Ibrahim Ag Assaleh, représentant de la CMA et de la Plateforme
J’ai représenté les deux mouvements parce que nous sommes unis pour la paix et l’unité nationale.
Mme Nina Oualett Intallou, marraine de la cérémonie
La main tendue, c’est d’abord la paix, la cohésion, c’est se donner la main pour vraiment être ensemble. C’est ce qui est important aujourd’hui pour la réconciliation au Mali. Il faut que les Maliens se donnent la main.
B.D.