Finalement, la reconnaissance de la carte NINA comme une carte administrative à la même valeur que carte nationale d’identité et de carte consulaire donne aujourd’hui plus de sourire aux maliens et particulièrement des usagers du tronçon Bamako-Zégoua où la tracasserie routière faisait rase.
Après cette décision prise lors du conseil des ministres, il y a quelques jours seulement, et qui a pris effet depuis le 15 février dernier, les usagers des routes nationales, en particulier ceux du tronçon Bamako-Zégoua ont obtenu un ouf de soulagements. Plusieurs témoignages que nous avons recueillis en disent long.
Aujourd’hui, la décision du gouvernement, sur proposition du ministère de la sécurité et de la protection civile, de prendre la carte du Numéro d’Identification Nationale (NINA) au même niveau de valeur comme de carte nationale d’identité et de carte consulaire, est l’une des plus belles choses que les maliens aient obtenu actuellement.
Déjà, des usagers des différents tronçons où on enregistrait des tracasseries routières pour faute de carte d’identité nationale ou d’autres documents administratifs pour l’identification, aujourd’hui, les sourires reviennent sur les lèvres de ces maliens dont le voyage constitue leur activité première.
En tout cas, actuellement, cette décision du gouvernement a été accueillie non seulement favorablement par les passagers de la route Bamako-Bougouni-Sikasso-Zégoua mais aussi les a donnés un ouf de soulagement.
On se rappelle, pour des questions de sécurité nationale, les plus hautes autorités de notre pays, dans le souci de mieux protéger les personnes et de leurs biens, avaient ordonné la police et la gendarmerie, opérant au niveau des frontière Mali-Côte d’Ivoire, comme d’ailleurs, dans plusieurs autres axes routiers du pays, de procéder à des contrôles sans aucune légèreté. Toute chose qui a permis à des différents agents de sécurité d’outrepasser leur rôle dans l’accomplissement de leur mission. Selon certains usagers, cela avait constitué une opportunité pour ces agents des frontières de s’enrichir sur les dos des paisibles citoyens.
Les usagers du tronçon Bamako-Zégoua étaient meurtris pour de multiples points de contrôles. Ceux qui n’avaient pas de pièces d’identités, étaient tout simplement sanctionnés par le paiement d’une somme forfaitaire de 500 à 1000 FCFA sans percevoir aucun reçu.
Ce qui permettait à ces agents d’empocher librement les sommes obtenus sans rendre compte à l’Etat. Quand certains leur réclamaient de reçu, la réponse est négative car, il n’y a plus de reçu.
Certains témoignages affirmaient que ces agents leur disaient que la crise sociopolitique que traverse le pays, constitue une opportunité pour eux de se faire de l’argent.
Mamadou DIABATE, stagiaire