Les écoles dans le Nord et le Centre peinent toujours à rouvrir, selon Ocha. Si l’on assiste à des améliorations à Kidal et à Tombouctou, en revanche, dans le Centre du pays de nombreux établissements sont encore portes closes. A ce jour, 6 écoles ont rouvert à Kidal, mais le lycée n’a pas encore repris, “faute d’enseignants“. Pour l’ensemble des zones touchées par l’insécurité dans le Nord et le Centre, 284 écoles sont actuellement fermées.
Le nombre des écoles fermées à cause de l’insécurité a augmenté ces derniers mois dans le Centre du pays dans les régions de Mopti et de Ségou. Le taux de fermeture d’écoles est particulièrement préoccupant à Ténenkou, 71 établissements sont fermés sur un total de 93.
A Djenné, ce sont 22 écoles sur 100 qui sont également fermées. Ces deux cercles ont été régulièrement touchés par des menaces ou des attaques d’individus. En plus de l’insécurité, le manque de cantines scolaires et les besoins de réhabilitation des bâtiments scolaires nuisent aussi à la fréquentation des écoles dans le Centre du pays.
Dans le Nord, une tendance inverse est enregistrée. Les progrès en matière de réouverture des écoles se poursuivent particulièrement dans les régions de Tombouctou et Kidal. En revanche, la région de Gao a enregistré des fermetures. Pour l’ensemble des zones touchées par l’insécurité dans le Nord et le Centre, 284 écoles sont actuellement fermées.
A Kidal, le processus de réouverture des écoles se poursuit. Une délégation du ministère de l’Education vient de boucler une visite dans la ville. L’objectif de cette mission était de “consolider la rentrée scolaire” et de “poursuivre l’installation de l’administration scolaire” dans la région. A ce jour, 6 écoles ont rouvert, mais le lycée n’a pas encore repris, “faute d’enseignants”.
Au micro de Studio Tamani, Mohamed Ag Ibrahim, directeur de l’Académie d’enseignement de Kidal, explique qu’”il y a eu une entente entre le ministère de l’Education et la CMA. Il s’agissait de consolider les écoles ouvertes et les centres de stratégies alternatives qui sont ouverts par les ONG locales dans la région de Kidal. Depuis le 15 février, les enseignants professionnels qui sont à Kidal ont repris le chemin de l’école, et ils ne sont pas tous allés à l’école, mais il y a un bon nombre de quarante qui ont repris les cours.
Et en ce moment, il y a quatre à cinq écoles ouvertes dans la ville de Kidal. Il y a trois medersas et trois écoles classiques, donc c’est six au lieu de cinq. Les enseignants professionnels qui sont sur place à Kidal n’ont pas tous repris, mais quatorze ont repris le chemin à cette date. S’il y avait des enseignants du secondaire présents à Kidal, aujourd’hui on allait ouvrir le lycée. Pourquoi pas ? Le second cycle à Amidi et Agonane, il y a deux classes qui sont ouvertes, la 7e et la 8e, qui n’ont pas leur effectif en enseignant au complet, mais qui sont quand même fonctionnelles”.
Malick avec Tamani