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Edito : Trop, c’est trop
Publié le vendredi 26 fevrier 2016  |  Le Pays




Etrange destin ! Pas aussi loin de celui de Wangrin. A y regarder les évènements tristes se succédé au Mali, dénoncés par les plumes sans effet, l’histoire de ce Pays se bouscule dans ma tête avec confusion. Du Soudan français à l’avènement de la démocratie au Mali. Chaque étape égrenée suivie d’euphorie se sanctionne par des évènements douloureux. Le Soudan des Français, qui a vu arracher et humilier la dignité de nos aïeuls ; l’indépendance qui a nourri une sorte de haine entre fils du même pays pour des intérêts égocentriques avec pour corolaire des rebellions et coup d’Etat sans arrêt et la démocratie sans identité si n’est cette politique de maintenir le peuple dans l’extrême humiliation. Cette démocratie, nous la vivons comme du liquide de feu qui coule dans nos veines. Au lieu d’une paix valable pour tous, d’égalité en droit et devoir, cette démocratie se présente au Mali comme support de soutien au mal : Impunité.

Aujourd’hui, nous avons devant nos yeux des faits très inquiétants. Avec le coup d’état et la rébellion qui s’en est suivie. Des arrangements négociés par l’Etat au bénéfice des coupables en laissant éternellement les parents des victimes pleurer leurs parents. Tout cela, pour une histoire de paix qui ne résulte que de l’hypocrisie.

De l’impunité, elle existe dans nos administrations où des fils qui ont gagné la confiance de l’Etat se permettent d’être parmi les assassins du Mali. Avec des vols incalculables.

De la liberté d’expression, le coup d’Etat de 2012 et la transition tentent d’enterrer la plume acerbe avec des agressions et des emprisonnements infondés afin de laisser le mal emporter le Mali.

Cette liberté d’expression, elle résiste face à toutes les intempéries. Sous l’actuel régime, malgré des menaces par ci, par là la presse dans son écrasante majorité ne rate pas d’occasion à dénoncer les dérives du régime, pour le bonheur de ce même régime.

Sur le chemin de ce combat légitime qui est l’une des raisons importantes de la profession, un de nos confrères a disparu dans la nature. Cela a écœuré la presse malienne qui s’est vite mobilisée et barrer la route à certains déterminés à casser la plume en plusieurs morceaux.

Chaque jour qui passe, la motivation s’amplifie face à tous ces évènements qui donnent envie, comme le disent des citoyens, de partir pour une destination inconnue. S’éloigner de ce nouveau soleil à chaleur infernale.

La Presse, quant à elle, restera debout. Elle est l’historienne de l’instant. Et l’histoire a toujours reconnu, à travers le monde, que sans elle pas de nation forte. Face à tous les dangers, elle trempera la plume dans la plaie pour une société juste.

Trop c’est trop… mais la presse résistera.

Boubacar Yalkoué
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