C’est parti depuis hier pour la 4è édition du Festival international soninké (FISO). La cérémonie d’ouverture s’est déroulée au stade omnisports Modibo Keïta, sous la présidence de Mamadou Hamet Cissé, le président du comité d’organisation, et en présence du représentant de la famille Niaré, fondatrice de Bamako, de nombre de cadres soninké venus du Mali, d’Afrique, de France, des États-Unis et d’ailleurs. Après les deux premières éditions à Kayes, puis celle organisée à Nouakchott en Mauritanie, le Festival international soninké s’installe à Bamako jusqu’au dimanche 28 février prochain.
Le FISO est une initiative de la diaspora de France. Il entend promouvoir la très ancienne culture des Soninké. Ce festival regroupe le Mali, la Guinée Conakry, la Guinée Bissau, le Cap Vert, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et la diaspora soninké à travers le monde. Cette édition est parrainée par Modibo Niaré, patriarche de la famille soninké et de la famille fondatrice de Bamako.
L’objectif du festival est de commémorer et magnifier l’esprit des fondateurs du célèbre empire de Wagadou en vue de rassembler le plus grand nombre de populations et de communautés soninké. Il veut promouvoir la langue soninké à travers des chants, des proverbes et des contes. Le festival offre à la communauté soninké, où qu’elle soit, l’opportunité de sauvegarder les aspects positifs de sa culture, notamment la solidarité, le renforcement des liens et le développement des différentes communautés soninké. Pour les organisateurs, le festival est un espace de retrouvailles des parents soninké dispersés dans le monde.
Hamet Cissé a exprimé sa satisfaction pour la réussite de cet événement important dans la vie des Soninké. Le festival est une occasion pour la grande famille de parler de son histoire. Le programme de 4 jours prévoit des conférences, des défilés de mode, des courses de chevaux, des espaces de causeries, des contes dans la langue soninké. Le trajet migratoire de la communauté sera l’objet d’un débat afin d’inculquer aux enfants la philosophie de l’ethnie « Marca » (soninké en langue bambara), des conférences-débats sur la paix et la réconciliation nationale. A travers cet espace, le festival enseigne aux jeunes les valeurs de nos ancêtres, notamment la justice, la solidarité, le travail. Le FISO est un espace de regroupement d’éducation et de sensibilisation.
La création d’une fondation pour perpétuer les valeurs soninké est prévue dans le programme du festival. Après Bamako les festivaliers doivent se rendre à Diafounou, dans la région de Kayes pour l’intronisation du nouveau chef de village. Cette activité culturelle va clôturer l’évènement. Les festivaliers ont observé une minute de silence en hommage aux disparus
A. SOW