En prélude aux festivités du 1er mars qui est la journée mondiale de la protection civile, le Directeur Général de la Protection Civile du Mali, Colonel Seydou Doumbia a animé une conférence hier jeudi 25 février à la direction générale de la Protection Civile. Il s’agissait pour lui de faire découvrir aux hommes de media, la mission et les objectifs de la protection civile. Mais aussi de faire le bilan des activités réalisées en 2015.
Selon le Directeur Général de la Protection Civile, Col. Seydou Doumbia, la mission de la protection civile est d’élaborer les éléments de la politique nationale en matière de protection civile et de veiller à la mise en œuvre de cette politique. Ainsi dit-il, elle est chargée d’organiser, de coordonner et d’évaluer les actions de prévention des risques et de secours en cas de catastrophe, de participer à l’élaboration et à la mise en œuvre des plans de secours et de protection. Mais aussi, de veiller à assurer la protection des personnes, des biens et de l’environnement en cas d’accidents, de sinistres et de catastrophes, en liaison avec les autres services concernés.
Selon lui, la direction générale de la protection civile œuvre à garantir non seulement un meilleur cadre de vie, mais également à assurer une protection des populations, tant dans les villes que dans les campagnes.
« Pour permettre à la protection civile de mener à bien les missions precedemment annoncées, le décret N°06-071/PRM du 24 février 2006, fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de la direction générale de la protection civile, organise le service comme entre autre, une direction générale, des directions régionales, des compagnies de Sapeurs-Pompiers, des centres de secours, des postes de secours routiers », a-t-il expliqué. Avant de poursuivre que pour animer cette structure, la protection civile dispose d’un personnel qualifié et pluridisciplinaire.
« En 2015, les services de la protection civile ont effectué 13308 interventions totalisant 655 morts et 19356 blessés, avec une prédominance des accidents de la circulation, soit 11140 cas, 410 morts, 18287 blessés. Les incendies comptent 948 interventions pour 13 morts et 28 blessés. Les inondations et les noyades, les secours à victimes comptent 1220 cas signalés, 232 morts, 1041 blessés. », a expliqué le directeur général de la Protection Civile. Et d’ajouter qu’en plus, il ya eu l’assistance à personnes tel que l’accueil des rapatriés et des refugiés. S’y ajoutent la lutte contre les feux de brousse, des opérations diverses sur des essaims d’abeilles, des animaux errants et autres.
Aux dires du directeur général, ils rencontrent beaucoup de difficultés dans leur travail comme l’insuffisance des moyens matériels pour assurer l’équipement adéquat des unités d’intervention, l’insuffisance des effectifs, toutes catégories confondues, le faible maillage du territoire national par des unités d’intervention. Mais aussi, l’insuffisance des dotations en tous genres ainsi que l’insuffisance des textes régissant le domaine de la protection civile et la caducité de certains textes existant.
« La protection civile est un jeune corps de par sa création récente, mais qui s’impose aujourd’hui comme un élément incontournable dans la sécurisation des personnes, des biens et de l’environnement. Elle comporte en son sein des personnels qualifiés et pluridisciplinaires, qui ont besoin de plus d’accompagnement de l’Etat, des partenaires, des responsables communautaires et de toutes les bonnes volontés pour accélérer sa montée en puissance pour le bénéfice de nos populations », a-t-il conclu.
Aoua Traoré