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La majorité soutient toujours l`intervention au Mali
Publié le mardi 22 janvier 2013  |  Le Figaro


Jean-Luc
© Autre presse par DR
Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche


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Malgré les critiques de Jean-Luc Mélenchon et des discordances à droite, l'opération Serval reste soutenue par la gauche au pouvoir et bénéficie de l'approbation de 65 % des Français.

«Quand le chef de l'État dit que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas engagés, dans ce cas, que faisons-nous là-bas? La France n'a pas vocation à intervenir partout où les populations ont besoin. Nous ne sommes pas le Zorro de la planète!» La critique de l'intervention au Mali ne vient pas de l'opposition de droite mais de Jean-Luc Mélenchon, le chef de file du Front de gauche. Car si l'union nationale a prévalu au début de l'opération, quelques voix discordantes se sont malgré tout fait entendre aussi bien dans la majorité que dans l'opposition.

À gauche, le député écologiste Noël Mamère s'est tout de suite démarqué en dénonçant une «propagande» va-t-en-guerre. Mais réuni ce week-end, le conseil fédéral d'Europe Écologie-Les Verts a voté une motion de soutien au gouvernement sur le Mali. «J'ai souvent soutenu Noël Mamère sur ses positions sur l'Europe, l'économie ou son appréciation du gouvernement. Mais sur le Mali, il est tout seul, tout seul», prévient le sénateur EELV Jean-Vincent Placé.

Dix jours après l'intervention, les critiques sont encore limitées à gauche. Le resteront-elles longtemps? Au ministère de la Défense, on ne doute pas du soutien de la majorité.
Le soutien de Fillon

«Il existe un fond antimilitariste dans une partie de la gauche, qui s'est exprimé chez certains. Mais il était urgent de lancer l'opération dans les plus brefs délais et ça, l'immense majorité de la gauche présidentielle l'a compris. Les arguments opposés aussi bien par la gauche que par la droite sont faibles», explique un conseiller du ministère. Et pour asseoir encore un peu plus son argumentation, ce proche de Jean-Yves Le Drian rappelle la forte adhésion, mesurée par l'Ifop (65 %) des Français. «On voit aussi que 68 % des sympathisants du Front de gauche soutiennent l'opération. Mélenchon devrait en tenir compte…» Dans ce type d'intervention, le taux d'adhésion est souvent très fort lors du lancement mais chute dès qu'elle se prolonge dans le temps. Une possibilité qui n'effraie pas Jean-Christophe Cambadélis. «Le gouvernent bénéficie d'un soutien quasi unanime. Seules quelques voix totalement isolées se font entendre, assure le député PS de Paris. Il est quand même difficile d'être du côté des djihadistes. On ne peut pas leur prêter beaucoup de vertus anti-impérialistes. Réclamée par les pays africains, il est aussi compliqué de la qualifier d'opération néocolonialiste.»

Si à droite, le consensus commence à se fissurer, François Fillon est, lui, venu lundi apporter un soutien appuyé au gouvernement. «Il ne faut pas céder au scepticisme ou à la critique, écrit l'ancien premier ministre dans son blog. On ne gagne pas une guerre en deux semaines et on ne restaure pas la sécurité du Mali en un mois. Quand mon pays mène bataille, je le soutiens.»

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