Après l’évaluation du bilan de la campagne agricole 2015-2016 qui a conclu à la réalisation des résultats méritoires en termes d’objectifs et de chiffres obtenus, le Conseil de cabinet, élargi des ministères de l’Agriculture et de l’Elevage et la pêche, a défini l’attelage de la prochaine campagne 2016-2017 avec un objectif de production céréalière de l’ordre de 8 798 408 tonnes.
L’objet de la présente rencontre consistait pour le ministre de l’Agriculture, Kassoum DENON, et son homologue de l’Elevage et de la pêche, Nango DEMBELE, entourés pour la circonstance de leurs proches collaborateurs, à faire le bilan de la campagne agricole écoulée, mais surtout de se projeter en termes d’engagement et d’objectifs chiffrés pour la prochaine campagne 2016-2017.
Par cet exercice, il s’agissait pour les responsables en charge du monde rural d’œuvrer non seulement pour le progrès et le bonheur des exploitants agricoles mais aussi pour la réalisation de la vision du président de la république qui a fait du secteur de l’Agriculture le moteur de la croissance accélérée et le fer de lance de l’émergence économique de notre pays.
Voilà pourquoi il a élaboré un plan de campagne harmonisé et consolidé qui repose essentiellement sur la promotion des filières Agricoles et la prise en compte des chaînes de valeur.
Au département, on est convaincu que c’est à ce prix que le pays parviendra à moderniser son agriculture afin d’améliorer les conditions de vie des populations rurales, notamment celles des exploitations familiales et des entreprises agricoles afin d’atteindre l’objectif de sécurité alimentaire et nutritionnel prôné par la Politique de Développement Agricole du Mali.
En tout cas, du bilan fait par le ministre DENON, la campagne agricole passée a été marquée par la poursuite et le renforcement de l’appui à la production de l’Etat et de ses partenaires dans l’optique de contribuer à l’atteinte des objectifs de sécurité et de souveraineté alimentaires du pays. Cette volonté politique, a-t-il apprécié, a été traduite par l’engagement du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar KEITA, d’affecter 15% du budget national au Secteur du développement rural, ainsi que l’extension du volet subvention des intrants aux équipements agricoles en vue de l’amorce et l’intensification de la mécanisation de l’agriculture malienne.
Toutes choses qui ont permis d’enregistrer des résultats encourageants avec à la clé un bilan prévisionnel permettant d’espérer une bonne campagne agricole comparativement à la précédente.
Ce, d’autant plus qu’au niveau de l’agriculture, la production céréalière de la campagne agricole 2015/2016 est estimée, selon les résultats provisoires de l’Enquête agricole de conjoncture (EAC) à 8 045 669 tonnes, toutes céréales confondues.
Comparée aux résultats de la campagne 2014-2015 qui ont été estimés à 6 980 733 tonnes, le ministre note une hausse de 15,25%, représentant 100,5% des objectifs de la campagne 2015-2016 fixés à 8 005 819 tonnes.
Cette production se répartie comme suit : 2 451 321 tonnes de riz (30,5 %) ; 2 092 033 tonnes de maïs (26 %) ; 1 997 534 tonnes de mil (24,8 %) ;
1 444 770 tonnes de sorgho (18%) ;
24 256 tonnes de fonio (0,3 %) ;
35 756 tonnes de blé/orge (0,4 %).
La campagne cotonnière a connu le même bon qualitatif avec une production de coton graine estimée à 550 370 tonnes pendant la campagne agricole 2015-2016 contre une production de 548 723 tonnes en 2014-2015. Ce qui fait une augmentation de 18%. Cette nette progression a été réalisée grâce aux efforts fournis par l’Etat, les organisations agricoles professionnelles et les producteurs à travers la politique de subvention des intrants, l’appui conseil, le paiement à temps du coton, etc.
De l’appréciation du ministre de tutelle, ces résultats prévisionnels, quoi qu’en deçà des ambitions du département, sont globalement satisfaisants. Des résultats méritoires qu’il a mis à l’actif des quelques 900 000 exploitations agricoles qui nourrissent nos villes et campagnes. Occasion donc pour le ministre DENON de féliciter et encourager les agriculteurs, pêcheurs, éleveurs et exploitants forestiers qui œuvrent à la sécurité alimentaire de nos concitoyens.
A l’encadrement technique, il a aussi exprimé ses vifs encouragements pour toute l’assistance qu’ils apportent au monde rural et souvent dans des conditions difficiles.
Après avoir tiré tous les enseignements des années passées, identifier les facteurs de réussite et d’insatisfaction afin que les engagements pour la campagne à venir soient fondés sur les paramètres objectifs, ambitieux et réalistes, le conseil de cabinet élargi a validé le plan de campagne 2016-2017.
Le plan de campagne, qui marque le démarrage de la première année du PNISA, est axé sur 23 programmes filières tout secteur confondu et 8 programmes transversaux dont notamment : Programme Aménagements et Infrastructures Agricoles ; Programme Equipements Agricoles ; Programme Protection des végétaux ; Programme lutte contre le criquet pèlerin ; Programme Santé animale ; Programme santé publique vétérinaire ; Programme de recherche agricole ; Programme Structuration de la profession Agricole.
De la révélation de Kassoum DENON, chacun de ses programmes est décliné en objectifs, stratégies, activités et coûts et plans de financements.
Voilà pourquoi, pour la prochaine campagne, le département a porté encore un peu plus haut la barre en ambitionnant un objectif de production céréalière de l’ordre de 8 798 408 tonnes.
Quant à la production cotonnière, l’ambition est de produire 650 000 tonnes.
Ce projet de plan de campagne 2016-2017 reflète l’engagement des structures du département à augmenter la production et la productivité du secteur Agricole, la structuration du monde rural, l’amélioration du bien être des exploitants et exploitantes agricoles. Il marque également la volonté des deux premiers responsables en charge du monde rural d’accélérer la modernisation du secteur Agricole, d’accroitre les gains de compétitivité dans un environnement sous régional concurrentiel.
Par Mohamed D. DIAWARA
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