Les professionnels de la presse en ligne du Mali ont procédé, le samedi 27 février 2016, à la Maison de la presse de Bamako, au lancement de leur organisation dénommée ‘’Association des professionnels de la presse en ligne (Appel Mali)’’
A cette occasion, la présidente de l’Appel-Mali, Keïta Mame Diarra Diop, dira qu’aujourd’hui, la presse en ligne est devenue incontournable et compte dans le paysage médiatique malien. Son importance se vérifie, selon elle, face à l’intérêt croissant de la presse écrite qui la reprend souvent. Même s’il n’existe pas encore de statistique officielle, Mame Diarra Diop affirme qu’il existe au Mali une cinquantaine de sites web d’actualité.
A ce titre, elle est convaincue qu’en matière de législation et de réglementation, cette presse reste encore peu reconnue. Pire, il n’existe quasiment pour la régir. «En restant non réglementée, cette presse continuera de souffrir d’un problème d’étique et de déontologie. S’y ajoutent des erreurs liées à la désinformation, au sensationnel ou au plagiat. Beaucoup de sites reprennent la presse écrite et ne citent pas les auteurs», regrette la présidente. L’un des problèmes majeurs est aussi le manque de formation des journalistes en ligne, car, dit-elle, l’écriture web obéit à des règles et des codes.
Voilà, entre autres, les raisons de la mise en place de l’Appel Mali, dont l’objectif est de répondre à plusieurs défis qui sont, entre autres : le besoin en formation des journalistes sur le rôle du journaliste dans la construction de la nation et de la démocratie, l’étique et la déontologie des médias comme base de travail. A cela s’ajoutent des séminaires de ré- flexion sur la réglementation de la presse en ligne, des journées de débat entre acteurs de la presse, la prise en compte du statut de la presse en ligne et enfin l’accès à l’aide à la presse pour soutenir les entreprises de presse en ligne. A cette occasion, le repré- sentant de l’Unesco et celui de l’Ambassade des USA au Mali se sont ré- jouis de leur collaboration avec Appel-Mali, car selon eux, l’Internet est aussi source de développement.
Ibrahim M.GUEYE