La cupidité avait pris des proportions très inquiétantes au sein de nos forces armées et de sécurité. Mais on était loin d’imaginer une telle amoralité au sein de la hiérarchie militaire. Pendaison ou écartèlement ? Le sort qu’ils méritent doit être exemplaire.
Il y’a peu, le président de la république disait dans un de ses discours qu’aucun cas de détournement des primes des soldats ne saurait être toléré. Les plus naïfs ont cru qu’il ne s’agissait que de simples menaces verbales. Aujourd’hui, Il a choisi de faire usage de ses brodequins pour châtier les aigrefins.
Il s’agit pour l’instant du colonel-major Mary Diarra, DFM du ministère de la Défense ; du colonel Cheick Hamalla Traoré de la division budget et finances ; du colonel Satao de la Mutuelle de l’état-major ; du capitaine Achofikoi Maïga de la cellule informatique et un civil du nom de Bassidi.
Ils viennent de subir la rigueur de la loi. Interpellés par les services de sécurité, ils mis au frais et méditent présentement sur leur sort.
Ils sont soupçonnés d’un détournement présumé de 700 millions de francs CFA. C’est le Bureau du vérificateur général dans son rapport 2014 qui avait levé le lièvre, avant que des enquêtes plus poussées n’aboutissent à la découverte du pot-au-rose. Ils ont alors été arrêtés et seront présentés à un juge militaire dans les jours à venir quand bien même certains ont déjà commencé à rembourser l’argent.
Leur forfait a consisté à détourner des primes de soldats déployés au Nord ou à gonfler les effectifs pour empocher le surplus. Il s’agit de la Prime générale d’alimentation (PGA) qui est de 1000 FCFA par militaire de rang et par jour, la Prime générale d’alimentation spéciale qui est de 1 200 FCFA par militaire de rang et par jour, et la Prime de risque ou la prime Aya qui est passée de 8 000 à 50 000 FCFA.
Des sources proches du dossier, nous apprenons que les enquêtes se poursuivent et que d’autres cadres cupides de l’armée pourraient également être interpellés. Selon les mêmes sources, personne ne parvient à communiquer exactement l’effectif mobilisé aujourd’hui sur le terrain. A cela s’ajoute les primes de logements des soldats détournés par le commandement à l’indifférence totale de l’administration militaire. A suivre.
A. Niangaly