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Art et Culture

Festival international Soninké : La 4ème édition a vécu !
Publié le lundi 29 fevrier 2016  |  L’aube




Les rideaux sont tombés, vendredi 28 février 2016, sur la 4è édition du festival international Soninké (FISO). L’évènement aura rassemblé les soninké venus des quatre coins du monde pour magnifier leur culture afin d’en assurer sa transmission aux générations futures. Soirées culturelles, échange autour de thèmes sur les us et coutumes soninkés et bien d’autres activités ont tenu, quatre jours durant, les festivaliers en haleine.
Le coup d’envoi de cette édition a été donné le jeudi 25 février dernier, par le ministre de la culture et du tourisme, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo. Elle avait à ses côtés Zahabi Ould Mohamed, le ministre de la réconciliation nationale et de la construction nationale; Me Mohamed Ali Bathily, le ministre des domaines et des affaires foncières ; Thierno Hass Diallo, le ministre des affaires religieuses et du culte ; Me Mountaga Tall, le ministre de l’enseignement Supérieur. L’évènement a également enregistré la présence de Souleymane Niaré, le patriarche des Niaré et de Youssouf Coulibaly, le maire de la commune II du district de Bamako.
Après le patriarche des Niaré qui a mis l’accent sur les valeurs de solidarité qu’incarnent les Soninkés, le maire Youssouf Coulibaly a exprimé toute sa fierté d’accueillir en commune II le lancement de ce festival. Une commune qui, dit-il, a été fondé par les Sarakolé et les Touré. Selon Mamadou Hamet Cissé, président du comité de pilotage de Bamako, c’est l’occasion de mettre l’accent sur les caractéristiques de la culture Soninké, de méditer sur l’émigration des soninkés et de trouver des enseignements dans la culture Soninké pour réconcilier les Maliens.
Le choix de Bamako pour abriter cette importante rencontre n’est pas fortuit, selon le président du Festival International Soninké, Diadié Soumaré. Il résulte d’une demande formulée plusieurs fois par les familles fondatrices de Bamako où résident encore une forte communauté soninké. « Nous leur devons ce cadeau, car ils nous ont accompagné dès la première édition en nous montrant leur attachement à notre culture », a-t-il justifié.
Par ailleurs, le choix de Bamako se justifie par la volonté de faire connaitre les us et coutumes des soninkés aux populations du Mali. L’objectif premier du festival, à en croire M. Soumaré, est de promouvoir et valoriser la langue et la culture soninké dans toute sa diversité, et surtout d’assurer sa transmission aux générations futures. Une ambition qui avait d’ailleurs prévalu, en 2011, à la création de la fondation « Mamadinga ». Afin de mener ce projet à bon bord, le président du FISO a sollicité le soutien des autorités maliennes.
Dans son discours de lancement officiel, Mme N’Diaye Ramoutalaye Diallo, le ministre de la culture et du tourisme a salué le sursaut du peuple Soninké pour le Mali et l’Afrique. Un peuple qui a très tôt compris que le développement ne s’acquiert pas dans le statique. « La découverte de l’autre est une exigence pour tout peuple qui veut s’enrichir chaque jour davantage. Mais cette découverte n’a de sens que quand on se connait soit même.
C’est tout le sens de ce festival qui magnifie le peuple soninké dans sa propension à aller conquérir d’autres cieux sans que cela n’altère une seule fois l’essence de sa personnalité », a-t-elle déclaré. Et d’ajouter que la richesse de ce festival est qu’il se veut être un moyen de permettre aux soninké du Mali et d’ailleurs de venir se ressources, se redécouvrir au besoin et surtout de se dire aux autres.
« Nous assistons à un festival qui refuse les barrières. Ce FISO 2016 pousse le voyage assez loin pour donner du sens à notre volonté d’accroître la force du tourisme malien. Par ce festival, le tourisme familial prend du sens. Par ce festival, le tourisme solidaire renaît pour que le Mali reste débout, aujourd’hui et toujours… Votre plus grande richesse et notre plus grande richesse réside, sans doute, dans notre capacité à transcender les barrières que l’histoire a voulu nous imposer.
Notre plus grande victoire est, sans doute, notre capacité à revenir à nous même, à ne pas nous perdre et à conduire chaque nouvelle génération suivant notre sagesse d’antan.», a soutenu Mme N’Diaye Ramoutalaye Diallo.
Les conférences débats sur la culture soninké, les défilés de mode, les parades des chevaux, les expositions d’objets d’art soninké et les démonstrations culinaires ont marqué cette grande retrouvaille qui a duré du 25 au 28 février 2016.
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Source: L'Aube
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