La communauté Imghad, qui est de loin l’une des plus importantes communautés touarègues au nord du Mali, vient de décider de la création d’un « conseil supérieur Imghad et alliés ». Cette association a été créée lors d’une rencontre qui a eu lieu à Tabankort, située à 40 kilomètres de Kidal. Pour la création de ce comité, les Imghads ont battu le rappel des troupes. Ils sont, en effet, venus de toutes les localités du nord, malgré la grande insécurité qui y règne. Au terme de la rencontre, les Imghads ont mis en place une direction à la tête du conseil qui est dirigé par El Hadj Gamou. Celui- ci devient alors le leader de la communauté Imghad et alliés. Gamou est secondé par Alhamdou Ag Illyène, ambassadeur au Niger et ancien gouverneur de Kidal.
Un comité restreint est actuellement en train de travailler sur les textes de cette association qui se fixe pour principal objectif de défendre les intérêts de la communauté. Mais, les initiateurs précisent que toutes leurs actions rentrent dans le cadre des lois de la République, à l’image d’autres associations communautaires qui existent déjà au Mali.
S’agissant du général Gamou, en plus de l’uniforme militaire, il coiffe ainsi sa tunique de chef de la communauté Imghad.
Crise économique et financière : Les Maliens souffrent…
Manque d’argent, flambée des prix de produits de première nécessité, paupérisation générale… Le quotidien de la majorité des Maliens est aujourd’hui très difficile. Et nombreux sont les chefs de famille qui n’arrivent pas à subvenir aux besoins de leurs familles.
Face à cette situation, le gouvernement opte pour le bricolage là où il faut une véritable solution à la crise économique, financière et sécuritaire … Conséquence ? C’est l’impasse à tous les niveaux. Au même moment, le chef de l’Etat est coupé des réalités du pays et multiplie les erreurs de casting.
Front social : La grogne des travailleurs
Face à la situation actuelle du pays et à l’immobilisme des deux grandes centrales syndicales (Untm et Cstm), plusieurs syndicats nationaux ont décidé de se faire entendre. Ainsi, le gouvernement fait face actuellement à une cascade de préavis de grève. Après certains ordres de l’enseignement, c’est au tour de la section syndicale de la police(SPN) de se mettre en mouvement. En effet, les policiers affiliés à ce syndicat menacent de déclencher une grève, si leurs doléances ne sont pas prises en compte par le gouvernement.
Insécurité grandissante : Salif Traoré sur les pas de Sada Samaké ?
Jusqu’où ira l’insécurité dans la capitale et les grandes villes maliennes ? La question est sur toutes les lèvres. En attendant, les Maliens ne dorment plus que d’un œil à cause de cette insécurité galopante qui gagne les cités. Aussi, des actes crapuleux sont fréquemment signalés dans la capitale. La dernière a eu lieu en fin de semaine dernière, où une dame a été braquée en plein jour. Son véhicule (une Prado 4*4) aurait été emportée par des individus armés.
Après le limogeage de Sada Samaké, les Maliens espéraient que son remplaçant à la tête du département de la sécurité, le colonel Salif Traoré, allait mettre de l’ordre dans ce département et mettre les agents (policiers, gardes et gendarmes) au travail. Mais force est de reconnaitre que l’espoir suscité fond comme neige au soleil. En effet, de nombreux milieux sécuritaires estiment que Salif Traoré est loin d’être à la hauteur des missions de ce département hautement stratégique. Aujourd’hui, la démobilisation et la démotivation gagnent les rangs, alors que le pays est plongé dans l’insécurité.
Au même moment, les Maliens se demandent s’il y a un ministre de la sécurité dans ce pays.
Logements sociaux : La crédibilité de Modibo Keïta entachée
Le scandale des logements sociaux restera une marque indélébile sur l’image du Premier ministre, Modibo Keïta, malgré son silence sur cette affaire. En effet, l’histoire retiendra qu’il a été le premier et seul Premier ministre de la République dont la famille a eu droit à des logements sociaux. Des logements destinés (partout dans le monde) à une catégorie bien déterminée de la population. Mais, ici au Mali, les critères d’attribution ont été copieusement piétinés.
Les barons du régime, avec la complicité du ministre de l’habitat, se sont servis lors de l’attribution de logements construits à N’Tabacoro. Jusqu’ici et malgré les dénonciations des membres de l’association des demandeurs de logements sociaux, rien n’y fit. Les Maliens attendaient du PM Modibo Keïta, à défaut de démissionner, de rendre à l’Etat les logements attribués à son épouse et à ses enfants. Un tel geste aurait grandi le Premier ministre Keïta…
La Rédaction