Depuis le 28 janvier dernier, les africains sont plus ou moins rivés sur la Haye ou se déroule un procès singulièrement attendu. Celui de l’ancien président de la république de Côte d’ivoire M. Laurent Gbagbo et son lieutenant et non moins célèbre ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé. Si à en croire bon nombre d’observateurs, ce sera le lieu de découvrir enfin la vérité sur les événements de la crise post électorale en 2011 mais aussi cette longue rébellion qui avait paralysé le pays tout entier.
A y voir de plus prêt nous sommes tentés de dire que ce procès nous laisse on ne peut plus clair sur notre faim car plusieurs paramètres prolongent nos esprits. D’un coté, tous sont quasiment unanimes que nous assistons à une justice de vainqueurs du à l’exégèse partielle de la belligérance qui fera forcement planer l’ombre d’un scepticisme du bon droit ; d’un autre coté le déroulé du jugement lui-même fera jaser plus d’un. Apres une entame très enthousiasmante de part et d’autres, voici que le décor fut planté par la procureure qui a porté les différentes charges et qui ipso facto se voit rétorquer une plainte non coupable des accusés. Alors les dés jetés, les joutes des différentes parties animent l’agora. Sous fond de tension voici qu’un accident de poids se produit ou à cause d’un micro défaillant, des noms de témoins fuitent au grand dam de spectateurs, téléspectateurs et même auditeurs. Et oui pauvres victimes ! Oui la cour pénale des nations du monde doit aussi se plier à la loi artificielle de la technique alors comme si cela ne suffisait pas, au nombre d’environ deux cents témoins, voici que certains prennent d’une manière pitoyable la poudre d’escampette pour être sur de ne pas rater enfin le train de l’eldorado.
Décidément le juge se souviendra longtemps de ce procès à scandale multiformes ou encore pour plusieurs raisons il a du mettre aux ordres les intervenants sur la procédure. Le comble du malheur de notre pauvre et cher juge Tarfusser est lorsqu’il pique une crise de colère devant un faux document brandit par un témoin. A deux jours de la fin officielle des travaux voici que le juge président sans préavis se vit dans l’obligation de raccourcir ses misères. Repos bien mérité dirait on et tous nos vœux de prompts « rétablissements ».
Isaac Perou