Les chefs militaires du mouvement séparatistes ne sont pas concernés pour l’instant. Il s’agit essentiellement d’enseignants, d’administrateurs et autres ayant abandonné la mère – patrie. A leur tête, l’on retrouve évidemment le renégat Mamadou Djery Maïga, secrétaire général adjoint et l’un des porte – voix du mouvement. De sources bien informées, il vient d’adresser au Ministère de l’Administration Territoriale une demande de paiement des arriérés de salaires. Hum ! La demande serait en traitement et aurait de belle chance d’avoir une suite favorable.
Les colonels Mohamed Ag Najim et Hassane Fagaga n’auraient pas besoin de tels arriérés. Chefs militaires du mouvement national de libération de l’azawad (MNLA), ils sauront compter encore sur la faiblesse de l’Etat malien.
Un énième accord dit de paix leur offre, en effet, des garanties de demeurer dans les rangs. Autrement dit, ils seraient recasés dans les forces de sécurité de leurs zones préférées durant la période transitoire ou intérimaire.
C’est selon. Le premier, Mohamed Ag Najim, était inconnu du grand public. Il serait venu de Libye pour déclencher la rébellion. Le second, Hassane Fagaga, est un habitué des coups fourrés. C’est un déserteur attitré de la Garde Nationale. Tout comme le défunt Ibrahim Ag Bahanga.
Avec la chute de leur soutien, en l’occurrence Blaise Compaoré et Gibert Diendéré, et devant l’impossibilité d’avoir un micro – Etat pour beaucoup de raisons, les séparatistes reviennent à la charge. En manque de ressources certainement, ils lorgnent de l’Etat malien. Histoire de se remplir les proches.
De sources généralement bien informées, le secrétaire général adjoint et porte – parole du mouvement, le renégat Mamadou Djéry Maïga, vient d’adresser une demande du paiement des arriérés de salaires au Ministère de l’Administration Territoriale. La demande serait en cours de traitement et aurait de belle de recevoir une suite favorable. Notons au passage que lui – même était un enseignant de son état. D’autres collègues sont aussi concernés. En plus, il y a des administrateurs et autres agents de l’Etat.
Si cela se confirmait, ce serait encore un fâcheux précédent. Tout le monde sait que ces fonctionnaires avaient déserté et pris les armes contre la République. Leurs victimes ne se comptent plus. Sans oublier que leur rébellion contribua pour beaucoup à l’effondrement de l’Etat dans les régions du Nord. Aujourd’hui, ils sont dans la galère. Sachant qu’ils avaient en face un pouvoir faible, ils peuvent se le permettre. Avant eux, faut – il le rappeler, des députés rebelles avaient pu toucher leurs sous de l’Assemblée Nationale.
Mais où va notre pays ? Que faire alors des suites du récemment général des fonctionnaires de l’année dernière ? Mamadou Djéry Maïga et consorts avaient – ils été recensés ?
Assurément, non ! Bamako et ailleurs, des fonctionnaires simplement omis ont eu du mal à percevoir leurs salaires. Pendant ce temps, une simple demande administrative ouvrirait la voie à des bandits et assassins au Trésor public. Quelle honte !
B. Koné