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Mali, Libye, Côte d`Ivoire.. A la CAN, le football devient très politique
Publié le mardi 22 janvier 2013  |  francetvinfo.fr


Football/CAN
© AFP par DR
Football/CAN 2013, Groupe C: les étalons du burkina arrachent un nul dans les derniers instants face au Nigeria (1- 1)
Lundi 21 Janvier 2013. Groupe C. Stade Nelspruit en Afrique du Sud. Le Burkina égalise dans les dernières minutes et tien en échec le Nigeria.


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La Côte d'Ivoire en 2010, la Libye en 2012 et maintenant, le Mali. Comme chaque année, la Coupe d'Afrique des nations (CAN) accueille un pays en difficulté (crise politique, guerre civile, intervention étrangère…). L'équipe du Mali, victorieuse du Niger dimanche 20 janvier, a offert 90 minutes de réconfort aux habitants du pays, théâtre depuis plusieurs semaines d'affrontements entre les islamistes et l'armée française venue soutenir les soldats maliens. L'occasion aussi pour la politique d'investir une compétition où elle est reine.

Des présidents tout-puissants

En Afrique, le football est avant tout du ressort des chefs d'Etat. Qui choisit le sélectionneur dans nombre de pays africains ? Le président. Comme au Congo, où Claude Le Roy ne cache pas qu'il doit son poste à Joseph Kabila. "Il m'a appelé en disant qu'il fallait se qualifier pour la CAN après en avoir raté trois", explique, sur lequipe.fr, celui qu'on surnomme "le sorcier blanc". Qui choisit la composition de l'équipe ? Le président. Au Togo, il a ordonné à Emmanuel Adebayor, vedette de l'équipe, de réintégrer la sélection. Qui fixe les objectifs ? Le président. Au Nigeria, Goodluck Jonathan a expliqué que la victoire des Super Eagles à la CAN n'était "pas négociable", rapporte le journal nigérian The Vanguard (en anglais).

L'ingérence politique dans les affaires footballistiques peut aller très loin : en Egypte, sous Moubarak, le sélectionneur ne choisissait que des joueurs musulmans, excluant les coptes (chrétiens d'Egypte), qui représentent pourtant 10% de la population, dénonce CoptsUnited (en anglais). "Le sélectionneur faisait passer une épreuve religieuse en plus de tests sportifs", écrit l'universitaire James Dorsey sur son blog The Turbulent World of Middle East Soccer (en anglais). C'était il y a seulement trois ans.
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