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Rencontre historique pour la paix au Mali, hier au CICB
Publié le mardi 1 mars 2016  |  La Sentinelle
Cérémonie
© aBamako.com par DR
Cérémonie de signature de l`accord de paix au Mali.
Bamako, le 20 juin 2015 au CICB. La rébellion à dominante touareg du nord du Mali a signé à Bamako l’accord de paix entériné le 15 mai par le camp gouvernemental et la médiation internationale.




Ils ont dit :
Sidy Mohamed Ould Sidati -CEMA
– «Le Mali, c’est le nord et le sud. Maintenant, il faut des actes » – «Nous continuons à œuvrer avec nos frères de la CMA»
Harouna Toureh (Plateforme)

J’adhère à tous les engagements et déclarations de la Plateforme et de la CMA



Algabasse Ag Intalla – Kidal :«Je regrette l’absence dans cette salle des femmes leaders à l’image de l’honorable Chatto… »
Mme Maïga Sina Damba – CMP
«Ensemble pour la paix. Ensemble pour le Mali». Tels étaient les slogans du jour. C’était dimanche, 28 février 2016 au CICB à la faveur des échanges entre groupes armés signataires de l’accord d’Alger, gouvernement, société civile et opposition politique. Y ont pris part, le ministre de la défense, Tièman Hubert Coulibaly, l’ancien ministre de la défense, Soumeylou Boubey Maiga, Mme Maiga Sina Demba, ancien ministre, Tièbilé Dramé , M. Algabasse Ag Intalla, M. Seydou dit Martin, Amadou Koita , Harouna Toureh, président de la plateforme, les représentant des leaders religieux, Mohamed Macky Bah, M. Boulkassoum Haidra, président du conseil économique, social et culturel, le représentant de la CMA, M. Sidy Mohamed Ould Sidatty, des opérateurs économiques. M. Tièmoko Sangaré… Bref, toutes les forces vives du pays.
Dans son intervention, Harouna Toureh, président de la Plateforme dira : «tout ce que je vois aujourd’hui est hautement symbolique. Nous sommes tous émerveillés de nous retrouver autour d’une table. Si on dit que tout le Mali est là, c’est presque vrai. Toutes les composantes (société civile, opposition, majorité, groupes armés) sont ensemble aujourd’hui pour aller de l’avant dans le cadre d’une vraie paix, pour bâtir dans la franchise, la justice et l’équité. Dieu merci, nous sommes ensemble aujourd’hui pour la paix. Je dirai que la plateforme, dès le début, a marqué une nette volonté d’être un artisan incontournable de la paix. Et nous sommes arrivés à cette paix. Et on continue encore à œuvrer avec nos frères de la CMA. Nous sommes arrivés à nous assoir sous les arbres pendant 23 jours à Anéfis où nous sommes parvenus à nous entendre. Dieu nous a entendus aujourd’hui. Et depuis plus d’un mois, la CMA s’inscrit dans cette logique comme nous la plateforme. Toutes les communautés qui avaient des problèmes entre elles se sont parlé».
Pour sa part, le représentant de la CMA, M. Sidy Mohamed Ould Sidati renchérit: «Avec la permission du président de la CMA, nous présentons nos excuses pour le retard en ce grand jour. Par rapport aux différentes interventions, nous n’avons pas beaucoup de choses à dire. Ils n’y a plus rien à dire. Il faut maintenant des actes. Car la paix ne constitue pas des mots, mais des actes. Ce sont des actes qui peuvent amener la confiance. Nous allons voir s’il y a des actes à propos de l’application de l’accord de paix.
Et cet accord est une chance. Parce que pour faire la paix, il faut se réunir au tour de quelque chose. Le moule de la paix aujourd’hui, c’est l’accord pour la construction du futur Mali. Quand les autres disaient que le nord a quitté le Mali. Mais après le nord, le sud seul sera appelé le Mali. Si cela arrivait, le nord seul ne va pas quitter. Même le sud quittera. Parce que le Mali est la formation du nord et le sud. Il faut un chronogramme pour tout le Mali. Nous avons signé un accord depuis bientôt 1 an. Cet accord connait aujourd’hui deS difficultés dans la pratique. C’est son application quI créera l’engouement et la fierté.
Pour Mme Maïga Sina Damba, « on ne peut faire la paix sans les femmes. Et je regrette aujourd’hui dans cette salle que des femmes leaders ne soient pas là. Des femmes à l’image de Fatim Maïga, Honorable Chatto, Oumou Sall seck ; Mariam Djibrilla et tant d’autres femmes qui, depuis 2012 se battent aux côtés de leurs frères, de leurs pères et de leurs fils pour que la paix soit. Et aujourd’hui, une rencontre de cette envergure se tient à Bamako, et les femmes ne sont pas représentées. C’est vrai, je suis présente, mais je ne représente pas toutes les femmes du Mali. Je suis vraiment désolée pour cela. Prochainement que les femmes représentent 50 % des participants à la. La paix au Mali ne pourra pas se construire sans la participation des femmes».
De l’avis de Algabasse Ag Intalla, «c’est le cadre idoine pour vraiment formaliser ce que nous cherchons, c’est ce que je vois aujourd’hui dans salle de paix. Ceux qui sont là peuvent concourir ce que nous sommes en train de chercher. Non seulement, il y a la plateforme et la CMA, les opérateurs économiques, mais il y a aussi les partis de la majorité et de l’opposition démocratique. Et si ces opérateurs économiques s’acquittent correctement de leur ZAKAT (DIAGA), c’est déjà un pas en avant. J’adhère à tous les engagements et déclarations de la Plateforme et de la CMA. Aussi, je remercie les initiateurs de cette rencontre historique».
Signalons que la confiance et la franchise ont été les mots clés de cette rencontre. Un secrétariat sera mis en place sous la conduite de Boulkassoum Haidara pour consolider ce processus de réflexion pour la paix. La prochaine rencontre est prévue à Kidal sur proposition de la CMA et la plateforme.
L’un des grands gagnants de cette rencontre est certainement le PARENA (opposition) qui n’a eu cesse de réclamer des concertations nationales de ce type. Le résultat est plus que probant.
Saba Ballo
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