Les services d’informations de l’armée ont confirmé hier après-midi la reprise lundi 21 janvier au matin « du contrôle des villes de Diabaly et de Douentza par les forces armées du Mali ». « Pour y parvenir, les militaires maliens ont été soutenus par les forces françaises basées à Niono et à Mopti-Sévaré », a précisé le ministère de la Défense dans un communiqué signé du ministre.
Diabaly avait été conquise le 14 janvier par les islamistes. La localité était l’endroit principal où s’étaient regroupés les rebelles, au sud de la ligne de front constituée par les localités de Mopti et Sévaré jusqu’à ce que les frappes aériennes françaises ne les contraignent à fuir ou à se fondre dans la population, racontent les habitants.
Une colonne d’une trentaine de véhicules blindés dans lesquels se trouvaient quelque deux cents soldats maliens et français est entrée dans la ville vers 9 h sans rencontrer de résistance.
Les soldats français sont des membres du 21e Régiment d’infanterie de marine et des parachutistes. L’entrée des blindés avait été précédée par des vols de reconnaissance d’hélicoptères légers Gazelle de l’armée française.
Les véhicules blindés avait quitté à l’aube la ville de Niono. Niono est elle-même située à 60 km au sud de Diabali, où des missions de reconnaissance ont été effectuées ces derniers jours par l’armée malienne.
Toutefois, les responsables des deux armées craignaient qu’en quittant la ville les combattants islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) n’aient posé des mines. Un colonel de l’armée malienne avait, de son côté, affirmé qu’une « frange de la population de Diabaly a adhéré aux thèses djihadistes et nous devons être prudents pour les prochaines heures ». Des habitants sont sortis de leur domicile pour saluer l’arrivée des soldats, certains immortalisant l’événement en prenant des photographies avec des téléphones portables.
Poussée vers Sévaré
Une deuxième colonne française s’est déployée à Sévaré qui dispose d’un aéroport et est une ville clé d’où peuvent être menées des opérations vers les grandes villes du Nord, Tombouctou, Gao et Kidal, prises à la fin de mars 2012 par les groupes djihadistes, dont Aqmi, qui y ont mis en déroute l’armée malienne.
Plusieurs sources ont fait état d’un repli des islamistes du Centre du pays vers Kidal près de la frontière algérienne. Kidal avait été la première ville du Nord conquise par les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad et les islamistes, qui en avaient ensuite évincé leurs anciens alliés.
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