Pour dénoncer “la mauvaise gestion“ des affaires publiques, près de 300 associations et organisations de jeunes à travers le pays créent une nouvelle plate-forme appelée Ras-le-bol. Dirigée par l’ancien leader estudiantin, Mamadou Sissoko dit Papman, la nouvelle organisation prévoit des actions dans les jours à venir pour se faire entendre.
La création de la plateforme Ras-le-bol a été annoncée dimanche dernier au Foyer des jeunes de Magnambougou au cours d’un point presse animé par son coordonnateur national, Mamadou Sissoko dit Papman. Selon cet ex-leader estudiantin, la plateforme regroupe près de 300 associations et leaders d’opinion. Elle est composée d’une majorité de jeunes. En créant cette plateforme, ses animateurs voulaient apporter un changement dans la gestion actuelle des autorités à travers des actions autorisées par la loi.
Sissoko a regretté la déception engendrée par le président vis-à-vis des plus de 77 % de ses électeurs en 2013. Il a déploré les différentes dérives causées par les gouvernements successifs. Il a dit son indignation pour la non-résolution de l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel dont le prix d’achat réel reste toujours inconnu.
“Les ministres impliqués dans cette affaire ont été limogés grâce à la pression des partenaires du Mali, mais jusqu’au jour d’aujourd’hui, les Maliens qui pensaient voir les coupable répondre de leur actes devant la justice sont sur leur faim”, s’est-il emporté.
Pour le coordinateur national de la plateforme Ras-le bal, le problème demeure à tous les niveaux et dans tous les secteurs. “Economiquement, les gens souffrent, le panier de la ménagère est vide, les femmes et les enfants souffrent. L’école malienne est malade, l’armée aussi. L’insécurité est là partout, au nord comme au sud sans oublier le centre”, a-t-il regretté.
Pour dénoncer tous ces maux qui rendent la vie difficile à la population malienne, la plateforme Ras-le bal prévoit dans les jours à venir des marches pacifiques à Bamako et dans toutes les grandes villes du pays. Papman promet que la plateforme “dira ce que les autres ne disent pas et à qui de droit”.
Maliki Diallo