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Rencontre Cma-Plate-forme-majorité présidentielle-opposition-société civile: La nécessité d’aller vite vers la paix et la réconciliation
Publié le mercredi 2 mars 2016  |  Le Reporter
Rencontre
© aBamako.com par A.S
Rencontre IBK-CMA-Plateforme
Bamako, le 27 février 2016 le président Ibrahim Boubacar Keita a rencontré les groupes armés a Koulouba




Ils se sont retrouvés ensemble dans une salle du Centre international de conférence de Bamako, le dimanche 28 février 2016. Il s’agit des chefs de mouvements armés du Nord (Plate-forme, Cma), des chefs de partis politiques de la majorité présidentielle et de l’opposition, de la société civile. Objectif : parler du Mali, de la paix et de comment faire pour vite parvenir à la paix et à la réconciliation nationale. Tous les intervenants à cette rencontre initiée par le Collectif des partis politiques de l’opposition ont souligné cette nécessité.

D’entrée de jeu, le président de la Coordination de la majorité présidentielle, Boulkassoum Haïdara, a indiqué que s’il y a une chose sur laquelle toutes les parties présentes dans la salle s’accordent, c’est bien sûr l’existence du Mali pour le mieux vivre-ensemble dans la paix et dans la sécurité. C’est pourquoi, selon lui, l’accord de paix qui a été signé le 15 mai et le 20 juin 2015 a sauvegardé l’essentiel, à savoir l’intégrité territoriale du Mali, l’unité nationale, la forme républicaine et démocratique et sa laïcité. Il a souhaité que toutes les parties prenantes de l’accord prennent toutes les dispositions pour que cet acquis soit préservé.

Le président du Collectif des partis politiques de l’opposition, Tiébilé Dramé, a, dans son intervention, souligné que cette réunion est la démonstration de l’ardent désir de paix des forces vives de la Nation. Pour lui, au-delà des divergences, il paraît important aujourd’hui, d’avancer et d’œuvrer main dans la main pour la restauration de la sécurité et de la stabilité au Mali. «Bien qu’un accord de paix et de réconciliation ait été signé depuis 8 à 9 mois, la situation sécuritaire dans le pays a continué à se dégrader» a déploré Tiébilé Dramé. Avant de soumettre ce questionnement aux participants : Que pouvons-nous faire ensemble ? Quelle est l’appréciation des uns et des autres ? Pourquoi sommes-nous à nouveau inquiets pour notre pays ? Quel est le rôle que les uns et les autres peuvent jouer ? Que devons-nous faire ensemble pour la mise en œuvre de l’accord ?

Selon Tiébilé Dramé, à partir d’aujourd’hui, «nous devons imaginer ensemble un cadre quadripartite qui puisse être préservé pour que chacun, en ce qui le concerne, apporte sa contribution à la restauration de la paix et de la sécurité». «Il est important qu’un dialogue s’instaure entre la classe politique, les acteurs économiques, la société civile et les mouvements armés du Nord afin que la réunification du pays puisse se faire très vite, ainsi que le redéploiement des forces armées et de sécurité et de l’administration, conformément à la signature des uns et des autres», a-t-il ajouté.

Pour sa part, le Secrétaire général du MAA, Ahmed Ould Sidi Mohamed, a aussi abondé dans le même sens. Selon lui, la seule demande que les uns et autres doivent exiger aujourd’hui, c’est de «parvenir à nos objectifs de paix, de justice, de vivre-ensemble, dans un climat de cordialité, de fraternité et dans la franchise». «C’est que nous réclamons aujourd’hui, au Nord comme au Sud, c’est d’aller le plus vite possible à nos objectifs de paix. Nous devons opter totalement pour la paix», a-t-il déclaré. Même son de cloche du côté du représentant de l’UNTM, Maouloud Ben Kattra, qui s’est réjoui de cette initiative de la classe politique, tout en assurant que sa structure jouera sa partition pour l’instauration de la paix.

Quant au représentant du Gatia, Azaz Abdoul Dag Dag, il a martelé que cette initiative de réunir toutes les composantes de la société du Mali pour parler de la paix est hautement symbolique. Selon lui, tout le monde est en parfaite symbiose pour que «nous allions de l’avant, pour préserver le Mali de tous ses ennemis». «Nous sommes là pour la paix. La Plate-forme, dès le début, a marqué une nette volonté d’être un artisan incontournable de la paix», a déclaré Azaz Abdoul Dag Dag. À l’en croire, pour aller plus vite vers cette paix, son mouvement et le gouvernement se sont entendus pour que les autorités intérimaires soient mises en place rapidement, et qu’il y ait aussi un dispositif efficace (gouvernement, Cma, Plate-forme), une vraie sécurité.

Prenant la parole, Me Arouna Toureh, président de la Plate-forme, a mentionné que malgré les différences entre son mouvement et la Cma, ils ont estimé qu’il y a encore plus important que la division : la fraternité, leur appartenance au même terroir, à la même culture. «En quelques mois, malgré ce que nous avons vécu, nous nous sommes retrouvés pour nous tendre la main. Ceci est extraordinaire», a-t-il déclaré.

Prenant la parole, le représentant de la Cma, Ould Sidatt Sidi Ibrahim, a aussi abondé dans le sens. Il a indiqué qu’il faut aller maintenant aux actes. «La paix ne se construit pas par des mots, mais à travers des actes. Ces actes, nous pouvons les avoir dans l’application de l’accord. L’accord est une chance parce que pour faire la paix, il faut se réunir autour de quelque chose», a-t-il déclaré. Avant de déplorer le retard accusé dans l’application de l’accord, qui peut susciter un manque d’engouement des uns et des autres.

Diango COULIBALY
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