Trois sur quatre représentants éliminés ! C’est le triste bilan du football malien dans les préliminaires des compétitions africaines (Coupe Caf et Ligue africaine des champions) le week-end dernier. La faute à la crise à laquelle notre football était confronté depuis plus d’un an.
Vainqueur à l’aller (3-1) et au retour (1-0) du Racing club de Bobo Dioulasso (Burkina Faso), seul le Stade malien de Bamako a réussi à franchir ce cap dans la Ligue africaine des champions. Dans cette même compétition, il n’y a pas eu de miracle pour les vice-champions du Mali, les Onze Créateurs de Niaréla. Battus à l’aller à Bamako (1-2) par les Libyens d'Ahly Tripoli, les protégés de Djibril Dramé n’ont pu obtenir que le nul vierge (0-0) au retour à Sousse, en Tunisie, où se jouent les rencontres des clubs et des sélections libyens.
Nos deux représentants en Coupe Caf ont été également éliminés. C’est le cas de l’AS Bakaridjan de Barouéli écarté aux tirs au but (3-4) par le Stade de Gabès (Tunisie). Les deux clubs se sont neutralisés aussi bien à l’aller qu’au retour par le même score de 1-1. Battus 0-2 à l’aller à Abidjan par le Sporting Club de Gagnoa (Côte d’Ivoire), les «Militaires» (USFAS) n’ont pas réussi à refaire ce retard. Ils sont restés muets (0-0) devant leur public.
Que de regrets pour le public sportif malien avec toutes ces éliminations ! Et souvent de justesse. Si nous avons bonne mémoire, depuis 2009, nos clubs n’avaient pas connu une telle hécatombe. Difficile d’en vouloir aux joueurs, car ils ont réellement mouillé le maillot pour aller de l’avant. Et cela s’est joué en réalité sur peu de chose, comme l’élimination de l’AS Bakaridjan par exemple. Ce sont surtout les résultats des matches aller à domicile qui ont été le tournant aboutissant à ces éliminations. Ce n’est pas évident d’aborder de telles échéances avec dans les jambes seulement quelques matches amicaux pour les plus chanceux (Stade malien, Onze Créateurs).
C’est maintenant que le football malien commence à faire les frais de la crise qui l’a secoué pendant plus d’un an. Gageons alors que l’accord signé sous les auspices de l’Assemblée nationale soit réellement compris et respecté par tous les protagonistes. Et, à l’image de l’élection du bureau de la ligue de Bamako le 27 février 2016 (Kassoum Coulibaly a été plébiscité à la place de Boubacar Monzon Traoré), nous espérons que l’Assemblée générale extraordinaire de la Fémafoot, convoquée pour le week-end prochain, sera réellement fédératrice !
Moussa BOLLY