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Corruption et mal-gouvernance : Une coalition porte plainte contre IBK pour haute trahison
Publié le mercredi 2 mars 2016  |  Le Républicain
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Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA




Le président de la République Ibrahim Boubacar Keita est dans le viseur du Bloc d’intervention populaire et pacifique pour la Réunification entière du Mali (BIPREM Fasoko). Cette coalition d’associations de la société civile malienne a porté plainte auprès de la Haute cour de justice contre le président Keïta, jugé responsable des scandales de corruption et la mauvaise gouvernance que le pays a connus depuis 2013.
Première du genre, cette plainte formule des griefs contre IBK dans le but d’éclairer le « tableau assombri » par 30 mois de gouvernance chaotique. « BIPREM Fasoko, en toute responsabilité citoyenne, exige du président IBK, étant aussi le chef suprême des armées et le premier magistrat du pays, des explication et justifications », a déclaré Bocar Dicko, vice-président de BIPREM Fassoko, lors d’une conférence de presse à Bamako.
En effet, l’association reproche au président IBK « la violation de la Constitution » par le refus de présenter publiquement ses biens. Autre, reproche formulée par les plaignants, le détournement de plus de 28 milliards de francs CFA souligné par un rapport du bureau du Vérificateur général sur l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires; la « dilapidation » de l’argent public dans l’acquisition des engrais dits frelatés et 1000 tracteurs pour les paysans maliens.
BIPREM Fasoko veut aussi des explications sur la sortie dramatique de Kidal du giron malien en mai 2014 avec ses lots de morts civils et militaires à l’occasion de la visite de l’ancien Premier ministre Moussa Mara. Ce dernier était sous les ordres du président de la République lorsqu’il a forcé sa visite dans cette région occupée alors par les rebelles.
Toujours sur le plan militaire, IBK est invité à se prononcer sur la diminution indue du budget des Forces armées et de défense de 281 milliards en 2015 à 213 milliards en 2016 ainsi que l’augmentation « incongrue » du budget de la présidence de la République de 9,3 milliards en 2014( c’était 14,6 milliards en 2015) à 19,3 milliards en 2016.
Il est surtout reproché au président de la République son choix de s’entourer de personnes ne voyant que leurs propres intérêts. « Nous avons reçu des informations qui énervent, surtout concernant le fils du président. Nous avons appris qu’il y a eu des listes de jeunes à recruter à EDM et à l’INPS », a affirmé Makan Konaté, un membre de la coalition qui a estimé que le rejet d’une de ces listes par un directeur de service a valu à ce dernier d’être relevé de son poste sans problème.
Le président de BIPREM, Lanciné Diawara, a expliqué que le vendredi 4 mars marque la moitié du mandat du président IBK, le moment idéal pour faire le point sur sa gestion du pays. Pour les plaignants, pendant ce mi-mandat, le Mali a subi dans les domaines sécuritaires, identitaires et financiers une gestion scandaleuse.
A en croire les responsables de BIPREM Fasoko, cette plainte ne vise pas à amuser la galerie. Dès la semaine prochaine, des cahiers seront déposés dans toutes les communes de Bamako pour recueillir la signature d’une pétition de soutien aux citoyens soutenant l’initiative.
Soumaila T. Diarra
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