La procureure de la CPI a accusé mardi Ahmad Al Faqi Al Mahdi le jihadiste malien présumé lié à Al-Qaïda de crimes de guerre pour avoir dirigé et participé à la destruction de mausolées protégés par l’Unesco à Tombouctou en 2012.
“Nous devons agir face à la destruction et la mutilation de notre héritage commun”, a affirmé Fatou Bensouda, lors de l’ouverture de l’audience dite de confirmation des charges, qui sert à déterminer si les preuves du procureur sont suffisantes pour mener à un procès.
Ces destructions ont constitué “une attaque contre une population entière et contre son identité culturelle”, a-t-elle ajouté, soulignant que ces structures étaient importantes “pour le monde entier”. “Une telle attaque ne peut rester impunie”, a-t-elle également affirmé.
Le suspect, le Touareg Ahmad Al Faqi Al Mahdi, est le premier jihadiste écroué par la CPI. Selon l’accusation, il a été l’un des chefs d’Ançar Eddine, un groupe islamiste radical associé à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Al Faqi Al Mahdi, environ 40 ans, s’est rendu responsable de crimes de guerre en ayant détruit neuf mausolées et une des plus importantes mosquées de la ville, Sidi Yahia, entre le 30 juin et le 10 juillet 2012, affirme l’accusation.