PARIS - Le ministre de la Consommation Benoît Hamon a regretté mardi les réserves de Laurent Wauquiez et de Valérie Pécresse envers
le président François Hollande concernant l`intervention de l`armée française au Mali, estimant qu`elles illustraient "une forme de déroute morale".
Mme Pécresse, secrétaire générale déléguée de l`UMP, a assuré lundi sur Radio Classique et Public Sénat qu`avec Nicolas Sarkozy à la manoeuvre, la France aurait bénéficié de "beaucoup plus de soutiens", tandis que M. Wauquiez, l`un des deux vice-présidents de l`UMP, a affirmé samedi au Monde que François Hollande "n`(avait) pas de stratégie claire sur le sens de la présence française au Mali".
"Je trouve que ça illustre une forme de déroute morale d`une partie de la droite française, une déroute morale au moment où nous sommes engagés dans la guerre et qu`il faut l`union des forces démocratiques", a estimé M. Hamon sur LCI.
"Je regrette les déclarations de Mme Pécresse et de M. Wauquiez parce que, quelque part, elles nous affaiblissent collectivement", a-t-il poursuivi, confiant préférer celles des anciens Premiers ministres François Fillon et Jean-Pierre Raffarin "qui soutiennent aujourd`hui le choix du président de la République d`interrompre une offensive militaire" des rebelles islamistes.
M. Hamon s`est dit "très surpris (des propos de M. Wauquiez et de Mme
Pécresse) parce que le président de la République a joué la transparence sur les objectifs" au Mali.
"Nous sommes aujourd`hui dans une guerre. Il y avait une union nationale et on entend quelques voix à droite pour, aujourd`hui, remettre en cause les principes de cette intervention", a-t-il déploré.
"Ces jeunes porte-paroles... On va finir par regretter les anciens", a
ajouté M. Hamon. "C`est dommage que ce soient les figures de la nouvelle droite qui soient aujourd`hui là pour critiquer une opération alors que l`on a besoin du soutien de tous".