Le Bloc d’intervention populaire et pacifique pour la réunification entière du Mali (BIPREM-Fasoko) est un regroupement associatif de citoyens pacifistes. BIPREM-Fasoko a un devoir de veille et d’alerte des populations en vue de défendre la paix et la justice sociales.
Introduction
Ce vendredi 4 mars 2016 marque la moitié du mandat présidentiel de Son Excellence, Monsieur Ibrahim Boubacar Keita dit IBK dont l’investiture officielle a eu lieu le 4 septembre 2013 au CICB de Bamako. Il y a de cela 30 mois. Pendant cette période de mi-mandat, le Mali, notre bien commun, a subi, dans les domaines sécuritaire, identitaire et financier, une gestion politique scandaleuse jamais égalée. A cause de cette gouvernance hasardeuse, boiteuse et calamiteuse, la souveraineté du Mali qui était froissée est maintenant déchirée : Kidal et plusieurs localités du nord sont coupées du Mali. Notre sécurité est démantelée : Agressions sanglantes et courantes des militaires et des civils. Notre honneur est souillé : Mendicité humiliante des dirigeants et leur incapacité flagrante à honorer les engagements nationaux auprès des organismes internationaux (ONU, OCI, OMC, CPI…). Notre bonheur est ruiné : Corruption galopante, concussion grimpante, éducation dégradante, pauvreté cinglante et impunité flambante.
Des griefs
C’est dans le but d’éclaircir ce tableau assombri par ces 30 mois de gouvernance chaotique que le Biprem-Fasoko, en toute responsabilité citoyenne, exige du Président IBK, étant aussi le chef suprême des armées et le premier magistrat du pays, des explications et justifications sur des griefs suivants, entre autres :
1- La violation de la constitution par le refus de présenter publiquement ses biens.
2- Le détournement de 28 549 901 190 FCFA, (selon le BVG 2014) lors des achats de l’avion présidentiel(prix inconnus entre 8, 17 et 21 milliards) et des équipements militaires.
3- La dilapidation du dénier public dans l’acquisition des engrais agricoles dits frelatés et 1000 tracteurs pour les agriculteurs maliens.
4- La diminution indue du budget des Forces Armées de 281 milliards en 2015 à 213 milliards en 2016 et l’augmentation incongrue du budget de la Présidence de la République de 9.3 milliards en 2014(14.6 milliards en 2015) à 19.3 milliards en 2016
5- La sortie dramatique de Kidal du giron malien avec ses lots de morts aussi bien militaires que civils due à la visite improvisée d’un Premier Ministre envoyé, par son Patron, en mission dans cette région qui est le bastion des rebelles.
6- L’incapacité avérée de mettre en application un Accord d’Alger trop impopulaire et infructueux signé depuis plus de 10 mois (en mai 2015).
7- Le record de l’instabilité gouvernementale par les tâtonnements de 3 premiers ministres et 6 gouvernements en 28 mois prouvant le manque d’efficacité et de perspicacité d’un Président de la République pourtant bien élu mais qui a bien déçu bien de maliens.
Le Biprem-fasoko n’a pas d’abord demandé la démission du Président IBK mais, exige rigoureusement sa comparution pour donner au peuple malien des explications simplifiées sur des dérapages qui font embourber et obstruer la souveraineté et la prospérité nationales.
Le Président du Biprem-Fasoko, Lacine DIAWARA