Les journaux maliens parus ce jeudi se font l’écho du bras de fer entre la Fédération malienne de football (Femafoot) et de la plaine déposée par une coalition contre Ibrahim Boubacar Kéita pour « haute trahison ».
« Ristournes des compétitions internationales de football 2015/2016 : Quand la Femafoot défie l'Etat en refusant de publier le montant perçus et de les reverser au trésor public », affiche en manchette l'Indépendant.
Pour ce journal en se plaçant dans cette posture, la Femafoot rend irréversible la rupture entre elle et le gouvernement. « Et fait peser une lourde hypothèque sur le football malien ».
« Pendant que l'Etat préfinance la participation du Mali aux éliminatoires de la coupe du monde 2018, la Femafoot utilise ses fonds pour des besoins que nous ignorons. Des sources généralement bien informées révèlent que ces ressources sont destinées à certaines activités de l'instance, dont le soutien des clubs engagés en compétition africaines », indique le quotidien privé l'Indépendant.
Le journal Waati parle, pour sa part, d'une cabale contre le ministre des sports. « De quoi la FEMAFOOT a peur ? », s'interroge cette publication avant d'ajouter : « Attribuée la crise du football au ministre des sports est faire preuve de malhonnêteté intellectuelle. Puisque le ridicule ne tue plus au Mali, après l'échec de plusieurs tentatives de déstabilisation d'un homme qui n'a pas attendu d'être nommé ministre pour faire ses preuves ».
Le Républicain, lui, s'intéresse à la plainte contre IBK pour ‘'haute trahison''. Selon ce quotidien le président de la République Ibrahim Boubacar Keita est dans le viseur du Bloc d'intervention populaire et pacifique pour la Réunification entière du Mali (BIPREM Fasoko).
« L'association reproche au président IBK la violation de la Constitution » par le refus de présenter publiquement ses biens. Autres reproches formulés par les plaignants : le détournement de plus de 28 milliards de francs CFA souligné par un rapport du bureau du Vérificateur général sur l'achat de l'avion présidentiel et des équipements militaires; la « dilapidation » de l'argent public dans l'acquisition des engrais dits frelatés et « 1000 tracteurs pour les paysans maliens ».
HF/cat/APA