Suite à l’arrêté N°003 de Monsieur El Hadj Siriman Bathily, Maire de la Commune IV du District de Bamako relatif à la suspension de Moussa Bagayogo, maire délégué du centre de Djicoroni Para I, les habitants de la localité ont manifesté leur incompréhension. L’homme est accusé de fautes professionnelles et des non dits avérés existent dans ce dossier témoignant une gestion floue de la Mairie de la commune IV du District de Bamako. Ce bras de fer voilé entre Moussa Bagayogo et Siriman Bathily, annonce-t-il l’implosion du parti Yelema ? Même si certains médiateurs sont à pied œuvre pour enterrer la hache de guerre entre les disciples de l’ex Premier Ministre Moussa Mara, les observateurs s’inquiètent d’une possible violation des textes en vue de lever la suspension. Le pire dans tout ça, est que le jeune maire défie sa hiérarchie en comptant sur ses relations.
Les habitants du quartier de Djicoroni-Para ont été surpris d’apprendre la suspension de M. Moussa Bagayogo, officier d’Etat civil du Centre Secondaire Djicoroni-Para I. Cette action de la part des autorités municipales qui n’a pas été bien expliqué à la population a suscité des commentaires. Et cela grâce aux opérations de charme que menait l’homme dans le quartier. S’agit-il d’une opération politique qui contraste avec les textes ? Pour les observateurs la réponse est Oui.
La validité des raisons de cette suspension est la question pertinente que se posait une grande partie de la population. Du coup, les composantes sociales se sont dépêchées chez le Maire en fin de trouver une solution définitive au problème posé, car c’était étonnant que deux hommes du même parti politique finissent ainsi (Parti YELEMA). Ce qui prouve à ciel ouvert le malaise politique au sein du parti et qui date de son Congrès à Sikasso. Lors de ce congrès, plusieurs thèmes ont été débattus notamment le retour de Issa Sidibé, une personnalité influente du parti YELEMA et la découverte de certaines gestion foncières douteuses du Maire de la commune IV du District de Bamako (Zone Camp para et Lafiabougou zone emprise).
D’autres membres du bureau municipal sont concernés par ce sale dossier foncier et leurs noms figurent sur la décision. Par contre le cerveau de l’acte est se cache derrière le nom de sa femme et de son enfant. Ce qui a été source de monté d’adrénaline du président du parti Yéléma, Moussa Mara, quand il était à la primature. Du point de vue des membres du parti, ces informations émanaient de Moussa Bagayogo, main invisible de Moussa Mara.
Au sein de la Mairie principale, le Maire a fait un exposé des faits qui sont reprochés à l’ex Maire suspendu du centre secondaire. Il s’agit de l’animation de l’émission ‘’Ma Commune en Marche’’ sur les antennes de TM2 sans informer qui que ce soit, la publication d’un livre traitant les relations entre Maires et population et la volonté affichée de célébrer une centaine de mariages en présence de la presse.
Et pour ces 100 mariages à l’intention des personnes défavorisées, Moussa Bagayogo renonçait à sa part et avait engagé une ONG de la place pour le paiement de la part de la Mairie de la Commune IV du District de Bamako. Dans les coulisses, on parle aussi de la signature d’une autorisation d’adduction d’eau engageant la mairie sans le Maire principal. Hors, dans les textes de la municipalité, il est dit que seul le Maire peut engager la commune. Dans ces genres de dossiers, existent aussi des non dits que nous essayeront de dévoiler au fil du temps dans nos enquêtes et investigations en cours.
En réalité Moussa Bagayoko agit comme s’il était au dessus du maire et des textes de la mairie. Sur qui compte t-il pour agir ainsi ? Selon les sources concordantes, l’ex Premier Ministre ne serait pas étrange à cette situation. Malgré les accusations de faute professionnelle, Moussa Bagayoko continue de défier le 1er responsable de la Mairie. Le Maire Siriman Bathily est aussi taxé d’acteur dans la destruction du parti YELEMA, selon des militants. Dans tous les cas, la confusion est totale au sein du parti de Moussa Mara. Ce malaise prend des formes multidimensionnelles et multiformes depuis quelques jours.
Après les différentes interventions de la part des composantes sociales, le Maire a donné son engagement de réduire à trois mois cette suspension du Maire délégué. A défaut, la radiation interviendra six mois après la suspension. Pourra t il éviter le pire ? Dernièrement, on apprend que Moussa Bagayogo est accusé d’autres faits graves qui nécessitent des investigations avant toute publication. Si le maire s’hasarde à lever ou réduire la suspension pour des raisons politiques, le parti Yelema sera comptable de situation, a laissé entendre un responsable d’un parti membre de l’opposition.
Affaire à suivre !
Ibrahima Mamadou DEMBELE