Va-t-on vers le bout du tunnel dans la résolution de la crise multidimensionnelle qui a secoué et qui continuent de secouer notre pays ? On serait tenté de répondre par l’affirmative, au regard des derniers événements sur le terrain. Plus que jamais, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta et son gouvernement sont décidés à donner un coup d’accélérateur au processus de paix enclenché depuis la signature les 15 et 20 mai de l’accord pour la paix et la réconciliation, issu d’Alger.
Un important pas vers la paix dans le Nord du Mali a été franchi le week-end dernier dans notre capitale. En effet, les parties signataires de l’accord d’Alger ont tour à tour été reçu par le président Ibrahim Boubacar Keïta, entouré de membres de son gouvernement ; et ensuite, par la classe politique malienne (mouvance présidentielle et opposition). Au menu des entretiens directs, des décisions pour avancer vers la paix dans le Nord.
En effet, le gouvernement de la République du Mali, les mouvements signataires de la Plate-forme d’Alger du 14 juin 2014 et la Coordination des mouvements de l’Azawad, suite à une série de concertations tenues à Bamako du 19 au 26 février sur la conjoncture actuelle, ont décidé de l’organisation du Forum pour la paix et la réconciliation au Mali. Ce Forum se tiendra à Kidal du 27 au 30 mars 2016, en vue de clôturer le processus d’Anéfis.
Il a aussi été décidé l’adoption d’un chronogramme sur 2 mois (mars-avril 2016) de mise en oeuvre des activités garantissant la sécurité publique et l’instauration d’une vie sociale normale sur tout le territoire à travers certaines activités. Il s’agit, entre autres, de la mise en place des autorités intérimaire ; de la mise en place d’un dispositif de sécurité commun pour contribuer à la protection des personnes et des biens et la libre circulation des personnes dans le pays ; de la concrétisation urgente du cantonnement des combattants a traces le processus de DDR (Désarmement, démobilisation et réinsertion) ; de l’accélération de la mise en œuvre des différentes dispositions de l’accord par l’adoption des textes y afférents, pour préparer les élections.
Par ailleurs, les parties signataires de l’accord d’Alger ont remercié la Communauté internationale et l’équipe de médiation, avec comme chef de file, l’Algérie, pour leur constant appui au processus de paix.
Les parties signataires ont félicité le président de la République du Mali Ibrahim Boubacar Keïta pour son engagement sans faille à la bonne mise en oeuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali. Espérons que leur vœu est pieu et sincère.
En tout cas, ces derniers temps, le gouvernement malien, sous l’impulsion du président IBK, ne cesse de multiplier les initiatives afin qu’on puisse vite aller vers la paix, cette denrée rare qui manque cruellement à notre Nation depuis quelques années.
Basile ESSO