Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Mali: un collectif d’associations porte plainte contre le président Keïta pour "haute trahison"
Publié le vendredi 4 mars 2016  |  AFP
Journée
© aBamako.com par A.S
Journée mondiale de lutte contre le sida
A l’instar de la communauté internationale, notre pays a célébré hier la Journée mondiale de lutte contre le sida. L’événement est consacré aussi au lancement des activités du mois de décembre dédié à la lutte contre la pandémie dans notre pays. La cérémonie était présidée par le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta, en présence du Premier ministre Moussa Mara




Bamako - Un collectif d’associations maliennes a annoncé jeudi à l’AFP avoir déposé une plainte pour "haute trahison" contre le président malien Ibrahim Boubacar Keïta auprès de la Haute Cour de justice, habilitée à juger les dirigeants et ex-dirigeants du pays.

"Nous avons déposé hier (mercredi) une plainte contre le président de la
République pour haute trahison et gestion calamiteuse (du pays) auprès de la
Haute Cour de justice", a déclaré Bokari Dicko, au nom de ce collectif baptisé
"Bloc d’intervention patriotique pour la réunification entière du Mali
(Biprem-Fasoko)".
La Haute Cour de justice est habilitée à juger les ministres, présidents,
ex-ministres ou anciens présidents de la République mis en accusation devant
elle pour des crimes ou délits commis dans l’exercice de leurs fonctions. Ses
membres, choisis parmi les députés et issus de différents groupes
parlementaires, ont été nommés en mars 2014.
M. Dicko, qui est secrétaire aux relations extérieures du Biprem, n’a pas
précisé le nombre d’associations membres de son collectif. Selon lui, le
Biprem reproche au président Keïta d’avoir manqué à son serment notamment de
préserver l’intégrité territoriale du Mali.
"Il a prêté serment de garantir l’intégrité territoriale. Or, Kidal
(chef-lieu de région dans l’extrême nord-est du pays, ndlr) est toujours
occupée et l’insécurité n’est pas jugulée", a rappelé M. Dicko.
Ibrahim Boubacar Keïta a été élu en 2013 alors que le Mali tentait de se
relever de près de deux ans d’une crise politico-militaire marquée entre 2012
et 2013 par une rébellion indépendantiste à dominante touareg, et la prise de
contrôle de la moitié nord du pays par des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.
Les jihadistes ont été en grande partie chassés du Nord à la suite du
lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention
militaire internationale, toujours en cours.
Un accord de paix censé isoler définitivement ces islamistes extrémistes a
été signé en mai-juin 2015. Cependant, des zones entières échappent encore au
contrôle des forces maliennes et étrangères et l’administration malienne est
absente de plusieurs localités du Nord, notamment Kidal, fief de
l’ex-rébellion.
Sollicités par l’AFP sur cette plainte, plusieurs parlementaires ont
décliné tout commentaire, à l’exception d’un seul, député de la majorité au
pouvoir, estimant, sans plus de détails: "Ce n’est pas sérieux".
Aucune indication n’a pu être obtenue auprès de l’Assemblée nationale sur
la suite réservée à la procédure et sa durée. Aucun commentaire n’a pu être
obtenu de source gouvernementale.
ac-cs/mrb/sla
Commentaires