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Plainte contre IBK : Quand d’anciens compagnons de Karim se retournent contre le régime
Publié le vendredi 4 mars 2016  |  L’Indicateur Renouveau
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Karim KEITA




C’est très surpris, voire un peu scandalisé que j’ai appris sur RFI que l’association Biprem (Bloc d’intervention populaire et pacifique pour la réunification entière du Mali) a déposé le mardi 1er mars auprès de la Haute cour de justice une plainte contre le président de la République du Mali.



Le Biprem accuse le président de la République de haute trahison et gestion scandaleuse de l’argent public. Pourtant, le sieur Lancina Diawara et ses camarades étaient ceux-là qui ont créé une association de journalistes soutenant la junte militaire de 2012 avant de soutenir le candidat IBK jusqu’à élire domicile dans le bureau du Fils National Karim Kéita. Brusquement, ils se séparent certainement pour des raisons plutôt alimentaires.

Selon la presse, le Biprem n’aurait que 344 membres, mais l’association de journalistes qui ont soutenu le coup d’Etat et parfois dénoncé des confrères critiques du groupe du lugubre capitaine Amadou Haya Sanogo, brusquement se rappellent qu’il y a eu différents scandales financiers durant la première moitié de mandat d’Ibrahim Boubacar Kéita.

Le Biprem accuse IBK de mauvaise gouvernance et demande à la Haute cour de justice du Mali – chargée notamment de juger les présidents maliens – de le poursuivre.

“Nous avons porté plainte pour trahison et gestion scandaleuse de l’argent public. Cela concerne le scandale portant sur l’achat de l’avion présidentiel, l’affaire de l’engrais frelaté qui a défrayé la chronique, l’équipement de l’armée chiffré à plus de 21 milliards. Personne n’a été interpellé, personne n’a été jugé, aucun de ces scandales n’a été élucidé”, regrette d’ailleurs Bokary Dicko, un de ses leaders.

Ils bénéficient du renfort du député Oumar Mariko de Sadi, éternel opposant, qui s’était présenté contre IBK en 2013 avant d’appeler à voter pour lui au second tour, est venu apporter son soutien à la démarche.

“Je ne suis pas associé à cette plainte ni à sa conception, mais je pense que les citoyens s’interrogent aujourd’hui sur la problématique de gestion du pays. Exiger la transparence et la rigueur des autorités élues, c’est une démarche qu’il faut soutenir”, essaye de se dédouaner Oumar Mariko pourtant membre de la majorité présidentielle qui fera mieux de rejoindre l’opposition pour être en phase avec ses militants et ses prises de position.

Ces patriotes spontanés que des proches d’IBK, parle d’”une manœuvre dilatoire, un coup de com'” passent presque pour des plaisantins à la Haute cour de justice du Mali où on se moque de la plainte jugée irrecevable surtout mal formulée et ratée puisque devant être déposée à l’Assemblée nationale et non à la HCJ.

C’est donc très naturellement qu’à la présidence, on affirme ne pas prendre cette plainte au sérieux. Il est persuadé que cette action n’aura pas de lendemain. Du côté de la majorité et associations de solidarité au président malien, on banalise l’affaire et on annonce qu’elle fera long feu puisque les leaders du Biprem dont un des fondateurs a refusé de s’associer à leur action qui n’aurait qu’une visée alimentaire.

En tout cas, je me répète : le sieur Lancina Diawara et ses camarades étaient ceux-là qui ont créé une association de journalistes soutenant la junte militaire de 2012 avant de soutenir le candidat IBK jusqu’à élire domicile dans le bureau du Fils National Karim Kéita. Brusquement, ils se séparent certainement pour des raisons plutôt alimentaires. J’arrive à Bamako sous peu pour un débat contradictoire avec les leaders de Biprem.

Boubacar Sacko

Rue Boukry, 17e arrondissement Paris
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